Clefs à Tendre la Toile Ecrue
de Daniel Dezeuze

critiqué par JPGP, le 11 avril 2023
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Daniel Dezeuze : métamorphoses
Le plai­sir du texte et de l'image et leurs "remake' est constant. D’autant que sous pré­texte de par­ler pein­ture, Dezeuze ouvre le champ. Il se plaint non sans amu­se­ment de la des­truc­tion de ses livres sou­mis à la faim de rats des champs deve­nus rats de biblio­thèques et dévo­reurs de “quelques reliures / cou­sues de fil blanc / de Sapho et de Rilke” avant de faire des pages déchi­que­tées des chambres d’accouchements pour rates insouciantes.

D'où par mots et images d'"Infinies nervures / nervures uniques / nervures parallèles / ou pennées / ou palmées" ces réseaux de dessins et de textes pleins de sève, d’encre, de graphite. Et ce, avec sa sensibilité d’artiste et la puissance évocatrice de sa plume et surtout humour pour caquer et vagabonder en pleine nature. Mais à sa manière.

Dezeuze l’ouvre à une “ob-s­cène” très par­ti­cu­lier. Il sait que l’art ne singe jamais la réa­lité mais que la seconde copie la pre­mière à la condi­tion bien sûr que les artistes soient capables de réap­prendre à voir. Et à montrer/dire.

Jean-Paul Gavard-Perret