Le cas Victor Sommer
de Vincent Delareux

critiqué par Pacmann, le 29 mars 2023
(Tamise - 59 ans)


La note:  étoiles
Pas étonnant qu’Amélie Nothomb ait aimé ce bouquin
Victor Sommer a l’âge du Christ et il vit avec maman dans un très vieil appartement (allusion avouée à Charles Aznavour) ; une mère ultra possessive, bigote, et infirme qui a chassé le géniteur après la conception.

Elle pousse son fils chéri à consulter un psychiatre, et pour cause, puisqu’elle ne fait aucun lien entre cette relation malsaine et le manque total d’autonomie de son petit chéri qu’elle a pourtant instigué.

Il ne travaille pas, il ne rencontre personne sauf le marchand de journaux à qui il va acheter le quotidien du jour pour maman, jusqu’au jour où il rencontre Eugénie, une ancienne camarade de classe.

Cette rencontre va précipiter les évènements car dans la foulée la mère disparaît et notre anti-héros va se sentir perdu et va devoir réagir à cette solitude soudaine.

Plusieurs allusions claires à l’œuvre d’Albert Camus ( L’étranger et La Peste en tout cas), dans un livre qui apparemment raconte une histoire banale pouvant refléter parfaitement des situations de possessivité malsaine.

Le lecteur devra donc faire la part des choses entre les cauchemars de Victor et une réelle psychose d’un être bipolaire avant un dénouement assez prévisible.