La folie du regard
de Laurent Jenny

critiqué par JPGP, le 18 mars 2023
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Laurent Jenny et la recomposition picturale
Pour Laurent Jenny "Voir est un acte hasardeux, rare et toujours incomplet, bien que souvent nourri de savoirs destinés à l’orienter, l’aiguiser- et parfois parce qu’il l’est et que cela lui dérobe l’opacité et la stupeur du sensible." A partir de là l'auteur affine les expériences du sensible et de l'art. Les deux sont à la fois comparables mais différentes.

Le chien de Goya "noyé dans une marée montante d’ocre", "l’espace flottant d’une table mise où rien ne tient" chez Bonnard, transforment l'appréhension des perceptions convenues. Tout est décomposé pour une recomposition dont les ceux artistes comme Bacon deviennent dans cet essai modèles et "phares" baudelairiens.

Jean-Paul Gavard-Perret