La bienveillance. Un autre regard politique sur l'espace mondial
de Frédéric Ramel

critiqué par Colen8, le 16 mars 2023
( - 82 ans)


La note:  étoiles
Plus de solidarité, moins d’agressivité
A l’instigation de maîtres de la pensée ou de la spiritualité depuis l’antiquité l’idée de bienveillance envers les autres s’est trouvée amplifiée par les Lumières écossaises du XVIIIe(1). Vaille que vaille une convergence de la morale et de la raison se fraie un chemin pour adoucir les mœurs politiques et sociales de gouvernance : entre Etats, au sein des nations, au travers des ONG et autres organismes à vocation mondiale, tout ce qui est régi soit par traités, soit par le droit international.
En dépit des pratiques les plus sanglantes dont témoignent l’histoire passée et l’actualité présente il y a urgence à résoudre ensemble toute une série de menaces dont dépend la vie sur terre : dérèglement climatique, raréfaction des ressources, dégradations des sols, pollutions de l’air et de l’eau, crises énergétiques, financières etc. Prendre en compte l’intérêt comme seul étalon selon la théorie libérale occidentale conduit au rejet revendiqué par une bonne partie du reste du monde.
La bienveillance s’efforce en premier lieu de ne pas nuire. Elle agit avec modération et tempérance, privilégie l’ouverture aux autres et leur écoute, cherche à réduire les inégalités, à défendre les plus vulnérables, toutes qualités nécessaires à la diplomatie. Accusée parfois d’hypocrisie ça ne l’empêche pas de vouloir apaiser les conflits, de reconnaitre le droit naturel, d’être au fondement du droit international, des cours de justice supranationales, de l’ingérence humanitaire et sanitaire.
(1) Francis Hutcheson, David Hume, Adam Smith