Un ami de haut bord
de Philippe Pichon

critiqué par JPGP, le 9 mars 2023
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Philippe Pichon : l'épique tète
L’écriture de Pichon est comme une pluie d’été, une pluie d'hiver. Le lyrisme y fait bonne figure car il ne croupit plus dans des lamentos. Il se confronte en écho à l'écriture de Pierre Lepère dans un texte qui fait écho aux poèmes.

Dans une poésie quasi épique il refuse l'obscur des ténèbres au nom de l'enfance qui demeure une source vive. L'auteur élargit le cercle de l'existence car il ne se limite pas aux choses vues et par ailleurs se fait veilleur de feu. Il n'attend pas que descendent jusqu’à lui des nouvelles du ciel. Il avance, cherche, car les choses ne sont forcément pas à leur place dans la vie et sont donc souvent décalées ou insuffisantes.

Reste que pour le poète comme pour Lepère l'amour demeure essentiel. Il est lié à l’insurrection, à l’insoumission au monde. "Entrer dans l’amour, c’est comme pénétrer dans un désert immense, un désert sensible, avec seulement ses propres réserves" écrit celui qui par ce sentiment devient apte à chercher la lumière des cieux au delà des terres lorsque l’esprit sourd de ses fibres démêlées.

Jean-Paul Gavard-Perret