Le wanderer, le repère et l'horizon
de Delphine Renault

critiqué par JPGP, le 22 février 2023
( - 76 ans)


La note:  étoiles
Delphine Renault : halos pas forcément sentimentaux
L' historienne de l'art, Karine Tissot présente la première monographie de l'artiste franco-suisse Delphine Renault qui vit et travaille entre Paris et Genève. Dans toutes sortes de combinaisons formelles et conceptuelles elle cherche à questionner le paysage - agreste ou urbain -, son authenticité, sa fonction, son usage, son histoire ou sa construction.

Delphine Renault emmène le visiteur dans une découverte propice à l'imaginaire et à la réflexion. L'exposition de ses interventions ne dure que quelques jours, semaines ou mois qui suffisent à l'artiste pour capter le potentiel d'un lieu et le lot de questions qu'il peut soulever sur différents plans ; artistique bien sûr mais aussi social, culturel, géographique, touristique.

L’objet esthé­tique est arra­ché à sa fonc­tion pas­sive. Il devient embrayeur de plai­sir et de médi­ta­tion. Tout ici est neuf. L’appréhension du pay­sage, s’ouvre une véri­table fer­men­ta­tion de l’art et de sa pra­tique en une forme d’expérimentation dans un régime aussi conceptuel “action­niste” et “situa­tion­niste”. L'artiste ajoute un irre­pré­sen­table du pay­sage et du territoire par les intru­sions et ouver­tures qu’elle propose.

De l’air à nou­veau passe à tra­vers cette machine qui offre autant la pos­si­bi­lité d’un “halo sen­ti­men­tal” qu’un acte de pré­hen­sion par rêve­rie ou médi­ta­tion là où s’invente une autre manière de voir et de dire.

Jean-Paul Gavard-Perret