Blood & Sugar
de Laura Shepherd-Robinson

critiqué par Pierraf, le 11 février 2023
(Paimpol - 66 ans)


La note:  étoiles
du rififi chez les négriers
4ième de couverture: "Juin 1781. Un corps est pendu à un crochet sur le quai de Deptford : l'homme a été horriblement torturé et porte la marque des esclaves.
Quelques jours plus tard, le capitaine Harry Corsham – un héros de guerre se lançant dans une carrière parlementaire prometteuse – reçoit la visite de la sœur d'un vieil ami. Son frère, Tad Archer, un abolitionniste passionné, était sur le point de dévoiler un dangereux secret, lourd de conséquence pour l'industrie de la Traite négrière. Un secret capable d'abolir l'esclavage.
Pour découvrir ce qui est arrivé à Tad, Harry est obligé de remonter les fils de l'enquête de son ami, en fouillant au cœur de la conspiration que Tad avait mise au jour. Son enquête va menacer ses perspectives politiques, le bonheur de sa famille et l'obliger à affronter son propre passé, à ses risques et périls."


L'auteur nous plonge au cœur du Londres et des ports de la Tamise, dans l'Angleterre de la fin du XVIIIème, tiraillée entre esclavagistes et abolitionnistes. C'est solide historiquement et les descriptions géographiques et de la vie aux quotidiens sont criantes de vérité. Le nombre de personnages, tous plus retors les uns que les autres, complique parfois la compréhension de l'histoire (heureusement il y a un glossaire en début de livre). Le héros, espèce de Jason Bourne, du XVIIIème, arrive à démêler tout cela en n'hésitant pas à donner de sa personne, et le pauvre, il souffre.
L'intrigue est complexe, mais le fils conducteur autour la considération du "nègre" comme une marchandise est très intéressant. 500 pages passionnantes !