Los Angeles river
de Michael Connelly

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 27 octobre 2004
(Montréal - 55 ans)


La note:  étoiles
Le Poète est de retour
Ce roman débute là où « L’oiseau des ténèbres » s’arrêtait. L’inspecteur Bosch retourne sur le bateau de son ami McCaleb qui est décédé dans des circonstances douteuses. En étudiant le notes de son ami, il plonge dans une affaire impliquant le meurtrier le plus notoire de l’univers de Connelly, le poète, un ex-agent du FBI qui semble avoir encore fait de multiples victimes dans le désert du Nevada.

Malgré que ce livre soit présenté comme la suite du « Poète », on ne retrouve pas le même style d’intrigue, dense et haletante. Pour la première fois, Bosch parle au lecteur, à la première personne, ce qui est déstabilisant au départ et donne le ton tout au long du récit. En fait, l’auteur prend une approche totalement différente. Il se penche beaucoup sur les états d’âmes de son héros. La bureaucratie, les relations entre agents et les conséquences découlant du boulot de flic sont à l’avant plan.

Outre certaines lacunes mineures, Connelly est égal à lui-même et réussit à nous offrir un autre épisode fascinant et pleinement satisfait. Cependant, pour savourer à sa juste valeur Los Angeles River, avec ses nombreuses références à des personnages du passé, je crois qu’il faut absolument avoir lu les romans clés de l’auteur et même avoir vu le film « Créance de sang »

Pour les fanatiques de Connelly avant tout.
Pas super abouti 7 étoiles

Dernier opus de Connelly dans lequel Bosch est détective privé, vu qu'il reprendra du service comme flic dès le suivant ("Deuil interdit"), et dernier des deux volets qui sont racontés à la première personne par Bosch. Mais ici, il y a un souci de narration, justement, comme si Connelly ne savait plus comment gérer son truc : une partie de l'action est racontée via le personnage de Rachel Walling, agente du FBI, et dans ce cas, c'est narration indirecte ("elle"...). Quand c'est Bosch, c'est "je"... Et quand les deux finissent par se mettre ensemble pour leur enquête, c'est parfois deux styles de narration différents dans le même chapitre ! Bordélique.

Sinon, cette suite du "Poète"mais, aussi, dans un sens, de "L'Oiseau des ténèbres", montre Bosch enquêter, à la demande de sa veuve, sur la mort un peu douteuse de Terry McCaleb, ancien agent du FBI et ami (même s'ils n"étaient plus très liés) de Bosch. Le point de départ d'une affaire complexe dans laquelle surnage la silhouette d'un fameux serial killer officiellement mort, mais que tout le monde, au FBI et dans la police, sait être vivant, le "Poète"...

Ce 10ème "Bosch" n'est pas un ratage, mais il ne fait pas partie des meilleurs selon moi. Encore un opus, le troisième d'affilée (et mis à part "Les Neuf dragons", ça sera aussi le dernier) à ne pas avoir été réédité en poche, je ne sais pas pourquoi.

Bookivore - MENUCOURT - 42 ans - 18 novembre 2024


Le Poète fait son retour ! 7 étoiles

Harry Bosch ( héros) est mandaté par Graciela l’épouse d’un ancien collègue de travail qui est décédé sur un bateau, dans des conditions douteuses .
Bosch , en statut de détective, se trouve confronté à la bureaucratie ( l’absurdité de son fonctionnement est bien mise en valeur)
En parallèle, on retrouve des cadavres dans le Nevada . Ces deux pistes vont se rejoindre et conduire le lecteur dans un dédale de suspense.
Chacun peut deviner la fin ( qui peut paraître téléphonée) mais Connelly nous livre ici plus d’introspection moins d’action que dans le premier volet, c’est aussi plus feutré et plus mystérieux,
Le profil psychologique de Bosch est fort bien détaillé , met le lecteur en appétit pour le pousser à aller toujours plus loin.
Au final , si nous aimons un polar , c’est pour le suspense et l’intrigue , et pour le coup nous sommes bien servis

Manhattan - Marseille - 45 ans - 12 mai 2018


Classique policier américain 6 étoiles

Pas grand chose à dire sur ce livre. Ex-policier Harry Bosch se trouve, à titre privé, embringué dans une affaire dont le protagoniste principal est un ancien membre du FBI. De découverte en découverte, il suit la trace de ce tueur en série. Guerres internes au FBI, guerres entre polices locales et FBI, affrontements des égos entourent son enquête qui reçoit l'aide d'un agent du FBI et les bâtons dans les roues d'autres. Cela se lit avec plaisir, sans grand intérêt, d'une seule traite ou pas. C'est à la fois clair, bien écrit, banal à en pleurer, sans surprise, accrocheur et conventionnel.

Falgo - Lentilly - 85 ans - 13 janvier 2014


Rencontre 7 étoiles

Dans ce roman, le grand Michael Connelly a eu la bonne idée de se faire rencontrer son plus célèbre détective-policier Harry Bosch et son plus terrible tueur ‘Le poète’.
« Los Angeles River » n’est pas vraiment une suite du « Poète » mais il y fait plusieurs fois référence et le lecteur n’ayant pas lu le roman mythique (comme c’est la mode aujourd’hui, j’emploie ce superlatif !) pourrait avoir quelques difficultés à bien intégrer les personnages qui habitaient le premier roman. Mais Harry Bosch, lui est hyper connu des amateurs de Connelly et les 150 premières pages -dans la version poche- sont vraiment haletantes.
Par un montage parallèle de plusieurs histoires, procédé notamment utilisé par les auteurs de suspense -mais pas seulement- l’auteur nous fait vivre 2 affaires dont nous sentons qu’elles vont bientôt n’en faire qu’une seule. Les dernières pages de ce suspense sont formidables et le lecteur attend « comme la cavalerie » le moment où Harry va enfin entrer en scène dans l’affaire principale !
Mais dès que notre détective rencontre la belle Rachel, agent du FBI, les évènements deviennent plus prévisibles et le roman perd un peu de son intérêt, l’enquête est poursuivie d’une manière plus prévisible.
Néanmoins, pour moi, au total, un bon Connelly même si « La blonde en béton » et « Le cadavre dans la Rolls » restent mes préférés ... pour le moment.

Ardeo - Flémalle - 76 ans - 28 octobre 2013


Un incontournable 8 étoiles

J'avais hâte de lire ce livre car je savais que c'était la suite du poète mais j'ai regretté de ne pas l'avoir relu plus tôt pour me rafraichir la mémoire car j'ai eu du mal à me souvenir de ce qui s'était passé.
Par contre, trop bien le lien avec créance de sang (et le livre, et le film !!!).
En fait, si j'avais un conseil à donner, ce serait de lire le poète, puis créance de sang, de voir le film "créance de sang" et de lire Los Angeles River. Là on doit être dedans.
Bon enfin même sans toute cette préparation c'est un livre qui se lit très bien et dont l'histoire est, comme toujours avec Connelly, hyper intéressante.

Patsy80 - - 49 ans - 7 août 2012


Los Angeles River 9 étoiles

Connelly est définitivement mon auteur préféré. Ce que j'aime c'est qu'avec ses romans, on ne fait que suivre le courant. On se laisse aller à l'enquête. Ce livre, c'est la confrontation entre son héros principal et son méchant le plus populaire. On a donc droit à une grande enquête de Harry Bosh.

Exarkun1979 - Montréal - 45 ans - 6 août 2011


un bon Connelly 8 étoiles

J'ai lu le roman juste après l'oiseau des ténèbres donc j'étais toujours immergé dans l'ambiance "mccaleb vs bosh".
C'est une bonne enquête avec la profileuse Walling qui traque le poète dans le désert du Nevada!
A lire pour amateur de Connelly

Adrien34 - - 34 ans - 18 juillet 2009


un connelly correct 6 étoiles

j'avoue avoir été plutôt déçu par ce livre. on ne retrouve jamais intensité du poète, avec son twist final si jouissif. ici, l'action est linéaire, et le poète laisse un peu trop d'indices, sans qu'on ne sache vraiment pourquoi...

la rencontre entre bosch et walling tombe un peu à plat et s'avère moins réussie que celle de mccaleb et bosch quelques livres plus tôt.

le style à la première personne nuit également au rythme du livre, qui est beaucoup plus centré sur la réflexion de bosch que par le passé.

bref, si los angeles river se laisse lire avec plaisir, il ne fait sûrement pas partie des meilleurs connelly, loin s'en faut. on croirait presque à un livre de commande, histoire de prolonger le succès du poète. dommage, la qualité n'est vraiment pas la même.

Bud - Lille - 44 ans - 11 août 2005


LE RETOUR DU POETE. 9 étoiles

Graciela McCaleb épouse du célèbre ex-agent du FBI, demande à Harry Bosch, désormais à la retraite, d'enquêter sur le décès suspect de son mari. En effet, celui-ci a été retrouvé mort sur son bateau après qu'il ait ingurgité ses médicaments immunodépresseurs suite à sa greffe cardiaque. Or ceux-ci, après analyse, ont été remplacés par un produit n'ayant aucun effet thérapeutique. Cela semble trop étrange aux yeux de Graciela qui en conclut que Terry a été assassiné.
Rachel Walling, agent du FBI mise au placard suite à l'affaire concernant le Poète, un terrible tueur en série, est appelée en plein désert Mojave au Nevada, suite à la découverte de nombreux cadavres enterrés au même endroit. Surprise par cette demande, elle se rend vite compte que Robert Backus dit "le Poète" a survécu à ses blessures, et que plusieurs années plus tard il refait surface.
Les deux affaires semblent distinctes, mais bien vite Harry Bosch et Rachel Walling font équipe pour retrouver et neutraliser le Poète, et ceci contre l'avis du tout puissant FBI.

"Le Poète" est un excellent polar, la suite l'est tout autant. Michael Connelly nous captive dès les premières lignes et la pression reste constante jusqu'aux dernières.
A dévorer sans modération.

Ayor - - 52 ans - 9 août 2005


Quand Harry rencontre Rachel 9 étoiles

Harry Bosch enquête sur la mort de son ami Terry Mc Caleb et se retrouve à traquer un tueur en série avec Rachel Walling. Bref, Connelly continue à modeler son univers de fiction en entremêlant les vies de ses héros récurrents. C'est ce qui fait la grande force des derniers H.Bosch.

Au niveau de la narration, on sent qu'il a pris du plaisir à écrire cette rencontre entre Harry et Rachel. Narration à la 1ère personne quand il s'agit de suivre le détective Bosch et narration à la 3ème personne le reste du temps. Très réussi, y compris dans la scène d'action finale où il utilise tour à tour les 2 modes.

A noter également les clins d'oeil appuyés au film de Clint Eastwood, créances de sang, adaptation de son roman éponyme. Cette adaptation existe également dans son univers de fiction, Terry a même touché de l'argent pour celle-ci ... Idée amusante qui brouille les frontières !

Bref, beaucoup de plaisir à cette lecture avec un seul petit bémol, j'aurais préféré qu'Harry et Rachel s'en tiennent à une bonne vieille amitié virile plutôt que de céder. Il m'a semblé que Connelly tombait un peu dans la facilité sur ce point et concédait la scène de "sexe obligatoire".

Tophiv - Reignier (Fr) - 49 ans - 8 juillet 2005


A lire absolument 9 étoiles

Superbe rencontre entre les deux héros de Connelly, l'un dans le vrai monde, l'autre dans l'au-delà! Géant! Il est vrai qu'il faut avoir lu, "l'oiseau des ténèbres" pour mieux apprécier, voire "le poète" mais ce livre est bon du début jusqu'à la fin... tout à la fin!

Chapeau l'écrivain!

Luckyletos - - 47 ans - 4 juillet 2005


Et un paquet de cadavres. Un ! 8 étoiles

Pour les fanatiques de Connelly, écrit Aaro-Benjamin. I am.
Connelly c'est quand même du polar, ... comment dire ? ... qui dépasse le polar. Polar nouvelle génération qui ne se contente pas de tisser une intrigue et de nous perdre pour mieux nous épater comme le faisait la brave Agatha ! Il y a tout l'habillage psychologique et situationnel des différents protagonistes. Et ça tient la route. D'ailleurs, si Balzac vivait de nos jours, il ferait du polar. Ni plus, ni moins !
Alors, c'est vrai, pour lire Los Angeles River, il vaut mieux avoir lu les précédents, et notamment "créance de sang". Mais ça reste du très bon polar.

Tistou - - 68 ans - 27 avril 2005