Mécano
de Mattia Filice

critiqué par JPGP, le 11 janvier 2023
( - 77 ans)


La note:  étoiles
La vie du rail selon Mattia Filice
Les héros de ce roman en vers et prose - à savoir les conducteurs de train - sont a priori des anonymes. Mais le narrateur en rajoute un peu pour qui connaît ce monde. Néanmoins il n'est pas écrit pour des spécialistes mais pour le commun des mortels. Et à l'époque des machines de plus en plus sophistiqués, ces conducteurs de trains plus basiques sont auréolés aussi d'une sorte de superbe. De tels hommes dominent d'une certaine manière des monstres ferroviaires de plusieurs tonnes.

Mattia Filice réinvente un néo-futurisme romantique . L’univers industriel se métamorphose en une poésie qui n'a rien de désincarnée. Elle oeuvre dans pour créer un monde aussi épique que social en un roman d'amour (patriciulier) et de formation individuelle et collective.

Le tout pour faire oublier certains déboires que les usagers de la SNCF dindons de la farce des grèves à répétitions. Mais existe là une originalité d'un roman qui sort des habituelles histoires dont il est le creuset.

Jean-Paul Gavard-Perret