Comme un qui s'est perdu dans la forêt profonde: Sonnets
de Étienne Jodelle

critiqué par JPGP, le 10 janvier 2023
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Jodelle l'enflammé
Comme Villon et avant Rimbaud, Verlaine et quelques autres, Jodelle fait partie des poètes maudits. Né en 1532 i est mort à quarante-et-un ans dans la misère, solitaire et tombé en disgrâce.

Membre de la Pléïade auprès de Ronsard, Du Bellay, Pontus de Tyard et Remy Belleau, il est surtout connu pour être l’initiateur du théâtre classique inspiré de l’Antiquité écrit en alexandrins, et donc en cela novateur audacieux et visionnaire.

Mais paradoxalement le meilleur de son œuvre est sans aucun doute constitué de ces sonnets présentés dans cette édition - la plupart sont extraits des Amours et Contre-amours, qui ne parurent qu’après sa mort.

Ces quelques dizaines de poèmes sont d’une écriture limpide, aisée, mélodieuse, pleine d’une acuité et d’une vivacité qui lui permettent de transcender les stéréotypes du genre. Il offre ainsi - au delà de la poésie pétrarquiste - un renouveau du platonisme.