Une archive
de Mathieu Lindon

critiqué par JPGP, le 6 janvier 2023
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Mathieu Lindon rue Bernard Palissy
Poursuivant ses propres archives, Mathieu Lindon parle de passion, d’amour et de famille. Existent aussi des histoires de pouvoir, de successions et de transmissions, de génie, de ruse et de méchanceté auprès de celles et ceux qu'il côtoya rue Bernard Palissy dans la maison d'éditions de son père.

Se suit ici à l'existence d’un petit garçon qui n’a connu que les livres, l’édition, l’écriture et qui presque logiquement tomba en elle, biberonné par Samuel Beckett (son préféré et nous le comprenons)), Alain Robbe-Grillet, Marguerite Duras, Jean Echenoz, et beaucoup d’autres.

Mathieu Lindon sait être sans concession, souvent drôle, parfois féroce. Le livre devient un formidable portrait de son père, et de sa relation avec Samuel Beckett, de la vie littéraire et de la vie politique de ces années-là.

L'auteur sait aussi restituer les souvenirs des uns et des autres, pendant l’Occupation, à la Libération, puis l’engagement pendant la guerre d’Algérie. Mais le plus passionnant reste là où l'auteur excelle : un récit personnel sur l’amour des écrivains et de la littérature.