Rainbows End
de Vernor Vinge

critiqué par Isad, le 30 décembre 2022
( - - ans)


La note:  étoiles
Réinsertion dans le futur
Nous sommes plongés dans un futur proche où le virtuel est omniprésent. La science médicale a aussi fait de belles avancées et la plupart des personnes âgées malades peuvent retrouver une vie sans dépendance à condition de se réadapter à l’environnement technologique.

Des défenseurs indo-européens détectent un complot terroriste visant à s’emparer des esprits via des images publicitaires. La source en serait un laboratoire biologique aux États-Unis. Ils font appel à une mystérieuse entité qui se fait appeler Lapin. Ce dernier va s’allier à un vieux poète irascible en ré-apprentissage dans un groupe mixte d’adultes et étudiants de San Diego dont le fils est un des responsables de la sécurité locale et la petite-fille est très douée avec les codes informatiques.

Le roman nous immerge dans un monde à plusieurs sens imbriqués avec des références sous-jacentes à celui d’Alice au pays des merveilles qu’il transforme, nous menant sur des fausses pistes avec habileté. La réalité matérielle se conjugue avec le fantastique de l’univers des jeux vidéos en ligne et les défis spectaculaires lancés entre groupes de joueurs à retentissement mondial, ici sur fond de sauvegarde physique des livres numérisés de la bibliothèque universitaire.

Les personnages sont attachants. Certains sont tiraillés entre leur gloire passée et la nécessité de s’intégrer au présent qui les dépasse un peu ; d’autres essayent de les aider ou de les utiliser à leurs propres fins plus ou moins adroitement et avec des ambitions parfois obscures.

Un bon moment de dépaysement qui fait écho à certaines problématiques contemporaines.

"Et c'est bien ça le problème avec les gens aujourd'hui. ils ont échangé leur liberté contre la sécurité."
"Créer de la beauté qui chante avec les mots était une chose impossible à enseigner."