Geneva
de Paul Rousteau

critiqué par JPGP, le 30 décembre 2022
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Paul Rousteau : retour à Genève
Ce livre épouse la déambulation du photographe dans les rues de Genève sur les traces d'un amour de jeunesse. En dehors de tout souci de mode ou d'appartenance à une théorisation esthétique l'artiste opte pour un regard et une évocation première dont le seul objet est la beauté d'une femme aimée.

Rousteau lie intelligence et émotion pour parcourir les seuils où le "je" comme le paysage cède. Mais ce qui est à contre-ciel ne se laisse pas facilement fracturer . Il faut insistance et délicatesse pour trouver l'angle explosant et fixe sans que pour autant le texte et l'image prennent un tour oratoire.

Tout semble se réduire à des «je ne sais quoi» mais des plus significatifs. Avec le photographe Genève la sévère prend des couleurs chaudes. La pierre beige des bâtiments bronze. Une douce tiédeur réchauffe le Léman où dans ses "tableaux" les baigneuses nues et nostalgiques sont des statues.

Jean-Paul Gavard-Perret