Zao, un mari
de Myriam Dao

critiqué par JPGP, le 26 décembre 2022
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Les pertinences de Myriam Dao
Myriam Dao "fait" dans le genre de notre nouvelle prix Nobel. Mais en mieux. Ce qui ne veut pas dire qu'elle jouira dans sa vieillesse de la même consécration. Mais elle a le mérite d'éviter l'écueil dans lequel est tombé Ernaux hértière de Sartre : juger.

Il y aurait pourtant de quoi dans cette histoire d'un homme et d'une femme loin des chabadabada. Mais ce premier roman frappe juste pour dire la difficulté de la vie à deux où le bi-face n'est pas seulement sexuel mais culturel et social.

Se développe en ce grand petit-livre diverses projections et fermetures fruits de l'histoires et des racines des protagonistes. Chacun(e) se sent minoritaire pour des raisons qui n'appartient pas qu'à elle ou lui, entre honte, dégoût de soi et de l'autre. Le tout dans une langue précise, rude juste ce qu'il faut dans en diverses vignettes où Zao et son épouse suivent leur cours. Enfin presque.

Jean-Paul Gavard-Perret