Le grand vol de la banque de Taos
de Tony Hillerman

critiqué par Tistou, le 26 décembre 2022
( - 67 ans)


La note:  étoiles
17 nouvelles ou articles …
Plusieurs des chapitres constituant ce livre ont été publiés précédemment dans des journaux et des périodiques, sous des formes allant de la similitude presque absolue à des modifications radicales. « Le Grand Vol de la banque de Taos », « Le Cœur même de notre pays », « Las Trampas », « L’Othello du Comté d’Union » et « La Conversion de Cletus Xywanda » sont tous apparus, sous une forme ou une autre, dans le magazine New Mexico. Le rédacteur en chef de ce magazine, Walter Briggs, et les membres de son comité de rédaction ont également été impliqués dans le processus de germination de l’idée qui a engendré ce recueil. Les autres textes présentés ici ont préalablement été publiés sous des formes modifiées dans « True », la « Western Review » et le « New Mexico Quarterly ».

Lecture, je pense, à réserver aux inconditionnels de Tony Hillerman. C’est-à-dire celles et ceux qui sont impressionnés par l’étendue des connaissances de ce journaliste de formation qui a consacré sa carrière littéraire à la culture Navajo et Hopi, tribus indiennes du Sud-Ouest des Etats-Unis. Essentiellement via sa série consacrée aux deux policiers de la Police Navajo : Joe Leaphorn et Jim Chee.
Il donne dans ce recueil d’autres pistes et réflexions déconnectées de ses polars, qui témoignent de son affection et de son intérêt pour ces cultures. Avec toujours l’humanisme qui le caractérise.
Le titre éponyme Le Grand Vol de la banque de Taos est un « morceau » saisissant, qui me fait regretter de ne pas l’avoir lu avant le mois de Juin de cette année qui me vit me rendre là-bas, dans cette immense réserve Navajo, à cheval sur Nouveau-Mexique, Utah et l’Arizona, et notamment boire un café à Taos, ville impersonnelle au possible, assez typique des localités de cette région très peu peuplée. Dommage, me dis-je. Car, à en croire Tony Hillerman, »à Taos, un certain degré d’excentricité est nécessaire pour s’inscrire dans la norme ».

»Le Grand Vol de la banque de Taos se vit refuser le sceau fédéral officiel conféré par la mise en accusation et resta dans le domaine de ces choses que le Chapelier Fou d’Alice aurait appelé un Nonvol Noncriminel.
Toutefois, si par hasard vous vous trouvez à Taos le jour de l’armistice et si l’occupant du tabouret voisin du vôtre se trouve être un vieux de la vieille, vous avez des chances d’entendre une remarque du genre :
- Ben vous savez, demain c’est l’anniversaire de notre Grand Vol de la banque.
A moins qu’il ne vous raconte la Grande Inondation de 1935. »


Hélas, je n’ai pas eu cette chance … Par contre la chance de lire ce recueil passionnant, ça je l’ai eu. A vous de saisir la vôtre !