Eurydice, alive
de Renée Thorne

critiqué par JPGP, le 25 décembre 2022
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Renée Thorne et les mythes
Renée Thorne présente la relation de Rilke avec Paula Modersohn-Becker sous un nouvel angle. Surgit une révision de la perte, de la résurrection et du pouvoir de l’art de transformer des vies. L'auteure propose un texte hybride pour l'évoquer entre provocation et poésie "pure".

S'opère un transfert des mémoires au mythe au sein de vies qui s'entremêlent et se connectent dans un récit de la mort de la mère du narrateur vers les royaumes souterrains du chagrin alors que la perte se déploie dans des histoires interconnectées et inattendues du monde souterrain.

Entre le retour évasif d’Eurydice à Orphée et la nostalgie d’un poète pour le fantôme qui le hante, se joue tout un jeu d'échos. Le tout pour tenter de reprendre racine dans la vie dans un texte voué à la production de l'émotion la plus forte possible.