Une lettre, un suspens
de Kristell Loquet

critiqué par JPGP, le 25 décembre 2022
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Kristell Loquet ; Mettre les montrers à l'heure
Kristell Loquet a su saisir sa "chance d’être heureuse". Cele ne se fit pas sans mal - vu l'écart d'age des deux paretenire ; "On dit « Il y a un âge pour tout » ou bien « Il a passé l’âge ». Comme si on avait nécessairement l’âge de se taire quand on est enfant, le plus bel âge quand on a 20 ans," Et l'auteure d'ajouter "Quand on est vivant, tout est sans âge, tout est sans mesure. Notre vie peut avoir toutes les tailles. Quand on est vivant, il n’y a plus d’échelle uniforme de mesure à notre propre vie car c’est alors à chacun de la rendre infime ou infinie."

Certes l'histoire d'amour commença - comme la plupart d'entre elles pas hasard. C'est ce qui en fait le charme ; "Difficile de s’imaginer comment un instant peut bouleverser tous les précédents. Comment quelques minutes peuvent changer brusquement le sens d’une vie." Et celà est d'autant plus fort lorsque l'amant (Jean-Luc Parant) est un survivant qui a échappé à la mort par miracle.

Le rescapé - eu égard à cet état - va même jusqu'à rrenverser la donne initiale. Tout se passe "Au point d’inverser notre différence d’âge. Comme si je n’avais plus 34 ans de moins que Jean-Luc mais qu’au contraire il avait maintenant, à son tour, 39 ans de moins que moi". Un jeu d'alterenance et de compémentarité trouve ainsi lieu et place. La rencontre devient l'instant de la naissance et permet de comprendre aux autres et même au plus sourd ce qu'il en est de l'amour.

Jean-Paul Gavard-Perret