Saint Pierre
de Christophe Dickès

critiqué par Colen8, le 23 décembre 2022
( - 82 ans)


La note:  étoiles
Premier apôtre et martyr du christianisme naissant
Les sources disponibles sont mises en correspondance et commentées jusqu’à 1950, date d’identification de la tombe du premier apôtre sous l’actuelle basilique Saint Pierre à Rome, confirmée par Paul VI en 1968. Dès l’origine du christianisme l’apôtre Pierre est une figure phare du Nouveau Testament. Celle-ci se dessine à partir des écrits du 1er siècle : les quatre évangiles canoniques de Matthieu, Marc, Luc et Jean, les Actes des Apôtres, les Epîtres de Pierre et de Paul, les témoignages des historiens de l’époque, le juif Flavius Josèphe, les romains Tacite et Pline le Jeune.
Les siècles suivants verront s’affermir la primauté de Pierre dans l’église naissante à côté de Paul prônant en ce qui le concerne l’ouverture aux gentils non circoncis au grand dam des disciples judéo-chrétiens de Jérusalem. Après ses périples au Moyen Orient, à Antioche lieu d’’épanouissement des premières communautés Pierre atteint Rome où cette religion rebelle aux cultes locaux irrite les autorités. Arrêté, condamné, sa vie s’achève en martyr crucifié la tête en bas, suivi peu de temps après par la décapitation de Paul, cette forme d’exécution étant admise pour le citoyen romain qu’il était.
L’art paléochrétien illustré par un encart couleur servira de modèle aux représentations ultérieures, par les médailles et autres objets de culte, les bas-reliefs de sarcophages du Moyen Âge, les vitraux, la statuaire des cathédrales, basiliques et églises érigées dans tous les territoires christianisés, les peintures, les sculptures de la Renaissance à nos jours. Le mystère est la primauté accordée à Pierre, une personnalité ambiguë à la foi chancelante, désigné par la parole : « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise ». L’évidence est celle d’une institution restée stable depuis 2000 ans en dépit des crises qui n’ont cessé de la traverser.