Tête en bas
de Étienne Faure

critiqué par JPGP, le 22 décembre 2022
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Etienne Faure l'acrobate paradigmatique
Ce qui donne la forme – à savoir l’écriture – Etienne Faure n’a cesse de l’alléger par effet de contraste. Tête renversée, l’être ignore le lourd même s’il ressent forcément un effet de contrariété. Mais ainsi vue du bas ; la forme est moins solennelle. Elle évite le mastoc tout en faisant sentir des présences qui ne sont pas innocentes.

L’auteur permet la cohabitation des contraires et des contraintes pour ensuite passer à autre chose sans chercher à se situer dans la seule singularité.

Autodidacte à sa manière Etienne Faure transforme la poésie en un exercice d’ignorance puisque que tout ce qui fait sens ne se découvre qu’en avançant en ce qui provient d’une école de la vie, de la mort, de l’ivresse et de l’amour dans la chair des blondes - mais pas seulement. Certes une telle poésie s’enrichit de ce qui fut écrit avant mais qui ne doit pas être retenu comme une vulgate.

Jean-Paul Gavard-Peret