Toussa pour ça suivie de Firmaman
de Jean-Paul Gavard-Perret

critiqué par JPGP, le 21 décembre 2022
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Rang contre
Sous la férule encore floue du désir, apprendre l’anatomie mieux que l’alphabet. Se décline l’âme errante des êtres et des choses bien plus
que la différence des lettres de ce qui sépare et unit. Soudain dans les herbes hautes, trèfle et bouton d’or – que le court vêtu permet d’effleurer facilement – s’effeuille facilement. Quant aux engagements futurs ils tiennent au verdict des pétales de la marguerite. Certains
nomment cela le venin de la connaissance, d’autres, le serpent de la tentation. Ce n’est que l’histoire éternelle d’Eve et d’Adam et des archives de la création. Elles ne connaissent pas de musée mais prairie ou terrain vague – du moins lorsque c’est la saison du paradis sous
les paumes et les palmes. C’est aussi l’entrée par effraction dans les fantasmes comme dans des draps d’un lit défait où s’enrouler semble
enfin possible et où l’inconscient ignore les frontières.

Jean-Paul Gavard-Perret