Le Pont suspendu
de Marie-Françoise Ghesquier

critiqué par JPGP, le 20 décembre 2022
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Précis de composition du paysage - Maris Françoise Ghesquier
Attractrice et agrandisseuse de structures Marie-Françoise Ghesquier prouve qu'en lui-même le paysage n'existe pas. Et chaque regard ne suffit pas à l'inventer. Son aspect extérieur est donc le fruit d'une intériorité qu'instille le pouvoir de la poésie en tant qu'ouvroir de potentialités matérielles plus qu'abstractrices.

L'auteure dresse ainsi une quête d'un possible et d'un sentier vierge dans le regard du lecteur. Si bien que de partout - des fleurs précieuses aux structures gigognes, des ossuaires aux dépôts sauvages le monde est en effusion explosive.

Ce n'est alors plus seulement les fantasmes qui ragent. Par de telles apparitions l'univers lui-même se transforme. Il devient à la fois contre toute attente et en apparition mythique là où les mots font ce que le réel par lui-même ne peut pas.

De la terre au cosmos, de celle là à la mer, le paysage, les choses et même les êtres deviennent funambule et bien loin de ce qu'ils restent. Sans doute parvient-on enfin de l'autre côté des rêves les plus fous sur ce Pont au dessus du vide.

Jean-Paul Gavard-Perret