Journal: 1890 - 1945
de Reynaldo Hahn

critiqué par JPGP, le 19 décembre 2022
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Reynado Hahn le lettré
Le compositeur Reynaldo Hahn a consigné tout au long de son existence le tracé des cailloux du Petit Poucet dans ses carnets. À la fois pour évoquer certaines vérités mais aussi consigner bien des rêves irréalisés y subsistent par un mot.
Se découvre une galerie de célébrités dès que le compositeur devient un familier du salon d’Alphonse Daudet. Les carnets finissent à la fin de la Seconde Guerre mondiale au sein de laquelle il dut se cacher des persécutions de Vichy et des nazis ce qui bouleversa sa vie même si déjà pendant la Première elle ne fut pas simple.

Au gré du temps pparaissent Jules Massenet, son maître vénéré, Sarah Bernhardt l'égérie fascinante, le tout en une existence qui passe par Paris mais aussi par Londres, Bucarest ou Le Caire. Se détache toutefois de cet ensemble un homme : Marcel Proust.
Rencontré en mai 1894, Hahn souligne qu'il n’est en rien comme les autres humains. Il prend dans cet ensemble une présence particulière. 7

Pour Hahn, Marcel désigne toujours Marcel Proust. Aucun autre ne peut lui être comparé en ce journal intime qui passe de l'humour à la gravité et où le musicien subtil et ailé devient un écrivain de la même qualité.