Le Désir de voir
de Laurent Jenny

critiqué par JPGP, le 15 décembre 2022
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Laurent Jenny mots à mots
Les mots de Jenny - professeur à Genève - met le feu aux images mais pas pour les ensauvager. L'auteur montre ce qu'elles et ce que les mots ont en commun. Les seconds les parlent une fois qu'il a enfin entendu "parler" les premières. Il lui fallut du temps. Il y eut "Trop d’imaginaire, pas assez de vision, l’un toujours superposé à l’autre, l’oblitérant dans la contemplation des images." ajoute l'auteur trop occupé et trop longtemps " par un écran de mots."

Les mots prennent un lien naturel avec les images. Ils en deviennent l'écho, la résonnance tant ils sont liés à elles. La posture d'éloquence de l'auteur leur rend ainsi hommage preuve qu'il n'y a pas les mots et les images mais une discussion entre elles loin de toute polarisation. Nul lutte mais un débat qui fait sens des unes par les autres. Et vice versa.

Et si l'auteur s’ose à proposer ses propres photographies d’amateur dans les mêmes pages que des œuvres des maîtres, ce n'est pas par forfanteries mais pour prouver combien, au fil du temps, son regard a changé non seulement par les mots mais les images

Jean-Paul Gavard-Perret