La Traversée de Bondoufle
de Jean Rolin

critiqué par JPGP, le 14 décembre 2022
( - 77 ans)


La note: étoiles
Jean Rolin aux aguets
Jean Rolin ouvre de manière inat­ten­due son livre et le monde : “Lorsque Dieu a créé le lapin, s’attendait-il à ce qu’on le retrouve si nom­breux, de nos jours, à Aulnay-sous-Bois?”. Dès lors tout est pos­sible. Même si de Bon­doufle, com­mune pavillon­naire et péri­phé­rique de l’Essonne, il sera peu question.

Néanmoins s'en suit une tra­ver­sée dans le but pro­phy­lac­tique de décou­vrir l’Ile-de-France côté jar­din, même sous l’aspect peu enga­geant d’un champ de maïs des­sé­ché ou d’un che­min sans issue.

En un magma, le pay­sage mêle la ville et la cam­pagne, ou leurs suc­cé­da­nés. Une telle zone reste floue entre urba­nisme, agri­cul­tures, espaces sau­vages ou à l’abandon.

L’odyssée est donc par­ti­cu­lière et per­met de décou­vrir un monde sou­vent mal vu, mal dit entre rocades, chan­tiers, zones pavillon­naires et indus­trielles forêts et chemins. Elle n’est pas for­cé­ment com­mode et absurde là où le “pays” prend des aspects aussi comiques que déses­pé­rés.” D 'où des espaces de déré­lic­tion où si rien n’a lieu que le lieu, il est peu reluisant.

Jean-Paul Gavard-Perret