Joguet, Joguette
de Jean-Paul Gavard-Perret

critiqué par JPGP, le 13 décembre 2022
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Comment j'ai écrit "Joguet Joguette" - JP Gavard-Perret
Aucune cible ne se touche d'emblée. De dessous les muqueuses l'incessant est en reprise. Il impose un index qui entrouve l'opportunité d'un codex au fil fluctuant (qui ne coupe pas le beurre). Mais il se peut que l'instinct de conservation comporte de tels excès qui finissent pas contaminer.

Tisser et détisser sans cesse un grand tapis que l'eau de bains imbibe sous la mousse des histoires humaines, des amours infinies. Elles combinent l’amusement et le mystère, conduisent à s’interroger sur l’essence de la littérature et sur l’existence d'un motif secret. Celui qui constitue la trame de l'écriture. Elle revient comme un leitmotiv, de texte en texte.

Joguet 2.jpgChaque laïus marie mémoire et fiction. Il ne veut pas conserver ni congeler les souvenirs, mais retrouver les émotions et le regard décillé d’une histoire d'histoires - elles se frôlent sans se voir. Au passé qui n’est fait que d’illusions, l'écriture veut donner un avenir. C’est un futur antérieur, vivant. C’est un retour frictionnel qui cherche une impossible vérité et crée une histoire qui n’aurait pas dû ou pu exister.

Jean-Paul Gavard-Perret