La Colombienne
de Wojciech Chmielarz

critiqué par Tistou, le 4 décembre 2022
( - 67 ans)


La note:  étoiles
Colombie – Varsovie
Wojciech Chmielarz est présenté comme un auteur phare du renouveau du polar polonais. La Colombienne a d’ailleurs obtenu, dixit la quatrième de couverture, le Prix du meilleur polar polonais 2015. Il me parait néanmoins moins intéressant que Zygmunt Miloszewski, de la même génération, mais dont les ouvrages vous donnent davantage l’impression de rentrer de plain-pied dans la société polonaise. Wojciech Chmielarz est plus dans le « polar pour le polar ».
Le héros de cette affaire est un personnage récurrent, l’inspecteur Jakub Mortka, surnommé « Kub » de la Police de Varsovie. Bon, j’ai pris le train en marche puisque La Colombienne est le troisième opus mettant en scène Jakub Mortka, mais ça ne semble pas trop pénalisant.
Notre affaire commence … en Colombie (oui, le titre … !) et qui dit Colombie dit … cocaïne et qui dit cocaïne dit … trafiquants, passeurs, violence, meurtres. Tout se tient.
Notre affaire commence donc en Colombie où de jeunes écervelés Polonais se sont laissés piéger par des annonces bidon de séjour tous frais payés dans un hôtel de luxe sur une plage colombienne pour soi-disant être les figurants dans une pub, sauf que, sauf que une fois le séjour bien entamé on leur annonce que la pub est annulée, que le budget n’existe plus et que le seul moyen pour eux de payer la note c’est d’être coopératifs et de retourner au pays avec un petit supplément dans les bagages !
La suite va se dérouler exclusivement en Pologne, territoire du Kub, qui a notamment à faire avec le cadavre d’un homme retrouvé éviscéré et pendu par les pieds sous un pont de la capitale. Un Kub qui vient de retrouver Varsovie après avoir été exilé en province à titre de sanction, un Kub qui a le bras plâtré et des états d’âme prégnants concernant une possible contamination par le Sida, et qui enfin s’est vu séparer de son partenaire habituel, l’inspecteur Kochan, pour se voir attribuer une coéquipière ; Anna Suchocka, plus communément appelé « La sèche » et réputée lesbienne, ce qui n’est pas un titre facile à porter en Pologne apparemment ! En outre, il est séparé d’avec sa femme et le compagnon d’icelle se montre toujours plus présent auprès de ses enfants. Bref, ce n’est pas le nirvana.
Mais le boulot, c’est le boulot. Celui de Wojciech Chmielarz est d’écrire un polar et celui du Kub de lutter contre la criminalité …
Eh bien, vous n’avez plus qu’à lire ! Vous verrez, outre des enquêtes il sera question de violences familiales, de préjugés homophobes, de drame de la solitude …