Le chant du poulet sous vide
de Lucie Rico

critiqué par Pacmann, le 22 février 2024
(Tamise - 59 ans)


La note:  étoiles
Tendres poulets
Au décès de sa maman, Paule revient à la ferme avicole. Se sentant coupable d’envoyer ses poulets à trépas, elle se met à leur rédiger des éloges funèbres qui deviennent involontairement une forme de marketing. La rançon de ce succès va attirer rivalités et offres d’un entrepreneur « qui ne voudra que du bien » à Paule.

Cette histoire qui se veut être une fable sur les modes de production alimentaire est un peu trop déjantée, en allant jusqu'à l'absurde voire le sordide. Le ton est parfois dérangeant et finalement on peut se demander si l’héroïne n’est pas complètement déconnectée ou idiote.

Le récit ne va pas emballer un lecteur qui ne sait pas s’il doit rire ou se désoler de l’absence de détachement ou d’ironie qui ne viendront pas alléger une écriture insipide.

Le thème a permis sans doute à ce roman d’obtenir des prix mais l’originalité n'est selon moi pas un argument suffisant pour rendre agréable cette plongée cauchemardesque dans un univers peuplé de poulets de compagnie.