Thorgal - Tome 40 - Tupilaks
de Yann (Scénario), Fred Vignaux (Dessin)

critiqué par Hervé28, le 14 novembre 2022
(Chartres - 55 ans)


La note:  étoiles
Une fin de diptyque décevante
Je dois avouer que le premier volume de ce diptyque m'avait vraiment enthousiasmé. Avec ce présent volume, l'intérêt pour cette série vient de retomber.
En effet, en voulant trop faire références aux précédents et premiers albums de Thorgal "l'île des mers gelées" et "l'enfant des étoiles", Yann finit par perdre le lecteur que je suis.
Bref, à vouloir trop recouper avec les aventures précédentes, Yann finit par embrouiller le lecteur.
J'ai trouvé cet album trop tourné vers la science fiction, presque trop proche de "2001,'odyssée de l'espace" avec Neokora.
Un album, à mon avis trop bavard,qui a fini par me lasser, à tel point que j'ai eu du mal à le finir.
Par contre, il faut souligner le travail de Fred Vignaux, qui dans son dessin, s'approche de plus en plus de celui de Rosinski.
Un avis donc très mitigé sur cet album.
Intelligence artificielle 5 étoiles

Coincés à l'intérieur d'Atlantia, Thorgal et Jolan cherchent à s'échapper lorsqu'ils tombent nez-à-nez avec Slive, une vieille connaissance du héros (rencontrée dès le tome 1 et dans La Jeunesse de Thorgal). Elle les aide à trouver une sortie et à s'échapper du vaisseau.
Bientôt poursuivie par les Phylos, les guerriers atlantes embarqués dans le vaisseau, la troupe menée par Thorgal et Slive tombe entre les mains des Slugs mais ceux-ci sont menés par Garn, encore une vieille connaissance de Thorgal. Entre-temps, Slive a révélé au héros que le but de l'expédition dont sa mère et son père faisaient partie avait pour but d'éradiquer les humains afin de pouvoir pour les Atlantes s'établir sur Terre.
Il y a beaucoup de choses dans cet album qui achève sans doute l'arc narratif explicitant les origines atlantes de Thorgal. Dominé par la technologie et la présence de Neokora, l'intelligence artificielle qui a pris le commandement d'Atlantia, c'est un album un peu foutraque, dominé par la présence de plusieurs anciens personnages secondaires.
Le caractère un peu trop touffu du scénario masque cependant de bonnes trouvailles dont cette présence angoissante de l'IA (qui aurait pu avoir plus de corps sans sa représentation graphique un peu ridicule) qui a pris le pouvoir et finalement conduit à la disparition de la mission atlante, mission qui constituait en quelque sorte le dernier espoir de ce peuple exilé. Ce qui fait dire à Thorgal à la fin: "Quand un peuple confie sa destinée à des machines évoluées, il se condamne lui-même, inéluctablement"... une conclusion que je partage avec Yann.
Graphiquement, c'est un album assez sombre, entre les couloirs d'Atlantia et les tunnels slugs, éclairé seulement par des cases de neige, le dessin de Fred Vigneaux est très bon, et j'ai particulièrement aimé le traitement de Slive qui sort de la série avec brio.

Vince92 - Zürich - 47 ans - 25 octobre 2023