La rebelle: Femme médecin au Moyen-Âge
de Valeria Montaldi

critiqué par Battle-mighty, le 4 novembre 2022
(Nice - 30 ans)


La note:  étoiles
ANACHRONIQUE ET FATIGANT
Je m'attendais à quelque chose d'original, et le titre comme la présentation étaient prometteurs. Mais en réalité, l'histoire - dont l'intrigue est un mélo vulgaire façon Harlequin - n'est qu'un prétexte à victimisation wokiste, alors que j'espérais, de façon peut-être irréaliste, un propos triomphal. On oublie un peu vite le nombre de femmes fortes qui au Moyen Âge ont dirigé la destinée de multitudes d'hommes, des nations, des empires même, et qui exerçaient sur des hordes mal dégrossies de reîtres on ne peut plus virils une autorité spontanée, un charisme auquel tous se soumettaient. Les compagnons de Jeanne d'Arc en furent un exemple fameux.

Au moins, ce roman, par contraste, par le négatif, indique un ouvrage orignal qui reste à écrire: celui de la femme-médecin.

Y a-t-il eu des femmes médecins au Moyen Âge? Bien sûr! Etaient-elles "opprimées"? Ridicule! Hildegarde von Bingen était infiniment respectée, à Londres, les femmes médecins étaient organisées en guildes puissantes et redoutables. Katherine "la surgiene de Londres" était respectée des hommes en général et des princes eux-mêmes qui réclamaient son verdict. Les reines envoyaient leurs filles à Trotula de Salerne, femme-médecin qui avait étudié la médecine avec les hommes. Dans les manuscrits de la British Library, les femmes médecins du Moyen Âge sont mises à l'honneur, traitant des hommes...

Vraiment, on se demande quelle époque est plus rétrograde que l'autre...