Goblin Slayer - Tome 1
de Kumo Kagyu (Scénario), Kôsuke Kurose (Dessin), Noboru Kannatuki (Autre)

critiqué par Froidmont, le 29 octobre 2022
(Laon - 32 ans)


La note:  étoiles
Gobelins et cambrures ...
Une jeune prêtresse et jeune aventurière part en expédition contre des gobelins. Elle verra son groupe abattu, mis à terre : le guerrier transpercé d’un millier de surins, la mage est éventrée et la moine guerrière sera prise et violée par une troupe entière. C’est alors qu’un secours vient du goblin slayer, aventurier d’argent de laconique humeur qui, tout contrairement à ses autres collègues, dédaigne les démons, dragons et autres proies qui financièrement offrent un meilleur choix. Le fretin gobelin, au mieux on le relègue aux petits débutants comme un piège mortel.
Le goblin slayer prend la fille sous son aile.

Il y a du suspense, il y a du mystère. Seul le destin, le cœur qui se cache derrière cet air dur et taiseux, cette armure de fer aura su attirer mon attention entière.

Pour le reste l’idée de voir des gobelins dénuder et violer des filles à gros seins m’intéresse fort peu, et me laisse de marbre. Encore se dit-on, pour distinguer deux arbres, qu’il faut bien que l’un d’eux ait une signature ; la sienne est celle-là : gobelins et cambrures …

Mais ce n’est qu’un détail ! Je reproche plus fort qu’aucun des personnages n’ait un nom à lui. Ils ne sont que fonction : guerrier, lanceur de sorts, prêtresse, guichetière ou bien membre aguerri. Seul le goblin slayer, chargé d’anonymat, s’accompagne d’un titre que lui vaut son bras.
Et quel en est l’impact ? Une masse grouillante de visages sans nom au moins aussi marquante que celle de ces monstres que notre héros découpe aussi serein qu’un chef tranche un gigot.

Encore un dernier point que je ne mettrais pas au compte de l’auteur mais de son mangaka. Les dessins sont jolis, parfois un peu sommaires avec un décor lisse, et c’est sans me déplaire, sans m’apporter non plus de plaisir pour les yeux, par contre il est dommage que dans l’action ils deviennent confus et quelquefois brouillons. J’en comprends l’intérêt, mais le goûte fort peu.