Les nuits de la peste
de Orhan Pamuk

critiqué par Elko, le 26 octobre 2022
(Niort - 48 ans)


La note:  étoiles
La peste, le Commandant et la Reine
On surnomme la petite île ottomane de Mingher la perle de la méditerranéen orientale. Sa beauté et sa douceur de vivre sont réputées à travers le monde.
En 1901, un bateau transportant une délégation médicale se voit dérouté pour y déposer le docteur Bonkowsky Pacha, spécialiste impérial des maladies contagieuses. La peste pourrait s’être déclarée sur l’île…

L’empire ottoman se délite et cette petite île méditerranéenne illustre bien les nombreuses tensions qui secouent cette société. La peste sera l’étincelle qui embrasera Mingher et ses habitants. Les événements s’enchaînent comme tomberaient des dominos, d’abord sanitaires, puis policiers et enfin politiques. Les restrictions sanitaires se heurtent aux oppositions religieuses, les tractations politiques naviguent entre idéalisme, réalisme et opportunisme, les puissances étrangères se dressent dans l’ombre. Au cœur de la tempête, nous suivons ceux qui sont aux responsabilités, face aux éléments mais surtout face aux Hommes.

Orhan Pamuk nous embarque dans une fresque colorée et vivante. Il s’est offert une île et sa révolution. Il nous offre un bel éclat d’histoire humaine.