Le magasin des jouets cassés
de Julien Rampin

critiqué par CHALOT, le 28 septembre 2022
(Vaux le Pénil - 76 ans)


La note:  étoiles
une leçon d'humanité
Le magasin des jouets cassés
roman de Julien Rampin
éditions Charleston
246 pages
avril 2022


Il y a de la vie derrière ces rideaux !


C'est un immeuble comme beaucoup d'autres , il ne s'y passe rien, ou presque.
Derrière les rideaux, il y a des vies cachées, des vies ordinaires et parfois extraordinaires.
Veillons à ne pas juger trop vite , à ne pas condamner ceux qui nous semblent veules, mauvais.... Peut-être cachent-ils des souffrances !
Martine Pichon est là, elle veille, surveille les personnes qui rentrent et qui sortent de cet immeuble parisien. Elle note tout et n'hésite pas à noter les gens et même à les rudoyer.
Elle se permet ainsi de faire des remarques acerbes à cette jeune femme, Lola, qui, vivant seule avec son fils Léon, ose faire venir des hommes chez elle les soirs où son fils est chez son père.

Qui sommes-nous pour juger les autres, celui qui ne semble pas nous ressembler ?
Que cache cette Martine, est-ce vraiment une méchante femme ?

Il y a dans ce coin de Paris, dans ce lieu d'habitation presque collectif, un homme, « bizarre », il s'appelle Paul-Henry, c'est un vieux monsieur qui arbore un éternel nœud papillon et qui vient régulièrement apporter des livres à ses voisins et voisines.

Cet homme-là est un être étrange qui est habité par la bonté, par l'humanité.
Comme l'auteur de ce livre que vous avez entre les mains, il aime les œuvres littéraires et essaye de faire partager sa passion avec tout le monde en utilisant tous les médias, internet, notamment et la relation directe, humaine.
Peu à peu des liens se nouent entre ce petit garçon et cet homme des lettres.

Lola apprend à connaître ses voisins, à apprécier ce vieux monsieur et à découvrir quelques secrets comme celui de sa naissance quand elle a été abandonnée par un père qu'elle n'a jamais connu.

Tout va se dénouer .

Ce roman parle des gens simples, certains sont riches, d'autres pauvres mais l'humanité ne découle pas de la valeur des revenus de chacun mais de sa richesse intérieure.
« La plupart des grands hommes n'ont pas de statues d'eux dans les parcs. On ne parlera jamais d'eux dans les journaux, et pourtant ils ont changé des vies. Les vrais héros restent anonymes. »

Je n'ai qu'un regret c'est d'avoir terminé ce livre dans le quel j'étais si bien !

Jean-François Chalot