Homo machinus: Enquête sur l'avenir de l'homme augmenté par la machine
de Nicolas Gutierrez C.

critiqué par Colen8, le 22 septembre 2022
( - 82 ans)


La note:  étoiles
Le transhumanisme peut attendre
Si de rares cas de cyborgs se comptent sur les doigts de la main, les Robocops relèvent encore de la SF. Quant à l’émulation du cerveau sur silicium ou autre support dans l’optique annoncée maintes fois à grand fracas d’ouverture vers une forme d’immortalité c’est encore autre chose. Que la médecine, la biologie moléculaire, la génétique, les neurosciences, les technologies soient à fond engagées dans la réparation des corps abimés par les maladies, la vieillesse ou les accidents, personne ne s’en offusque et ça va continuer.
Les premiers implants cybernétiques concernant la vue et l’ouïe existent depuis des décennies. La suite est venue en créant des membres bioniques, mains, bras, à l’aide d’imprimantes 3D, associés par des électrodes à des nerfs stimulant des muscles encore actifs. Une étape a été franchie avec les exosquelettes commandés par des implants cérébraux. Destinés aux paraplégiques, voire aux tétraplégiques auxquels ils rendent une partie des fonctions perdues ils intéressent bien entendu tous les militaires.
Avec précision, sérieux et modération Nicolas Gutierrez détaille quantité d’avancées opérationnelles pour certaines, attendues sans grand risque de se tromper pour les autres. Il se montre infiniment plus circonspect à propos des implants cérébraux visant moins à réparer qu’à transformer. Il en est de même du danger de laisser naître des embryons génétiquement modifiés. Fort d’un passé de chercheur avant de suivre la filière journalistique, loin de rechercher le scoop il n’en donne que plus de poids à ses arguments.