Les vrilles de la vigne
de Colette

critiqué par Jfp, le 19 septembre 2022
(La Selle en Hermoy (Loiret) - 74 ans)


La note:  étoiles
des nouvelles de Colette
Vingt nouvelles de Colette, rassemblées par l’auteure elle-même parmi les articles qu’elle composa pour "La vie parisienne", publiées sous son nom en 1908 mais assorties de quelques autres plus tardives, rassemblées dans l’édition dite "Ferenczi" de 1934. Telles quelles, dans leur extrême diversité de style autant que de sujet, elles constituent un raccourci saisissant de son œuvre. Sur un ton léger, n’hésitant pas à recourir au dialogue (ah, les savoureux "dialogues de bêtes"), aux interjections (bien avant Céline !), elle invite le lecteur à entrer directement dans son univers si particulier. Odeurs, couleurs, et les mille sensations que l’on éprouve au contact de la nature, mais aussi des humains, sont décrits avec minutie par cette hyper-sensitive. Colette exprime peu ses sentiments (cherchez le mot "amour" dans son œuvre littéraire) mais sait admirablement décrire les sensations de tout ordre qu’elle a ressenties au cours de sa longue et riche vie d’écrivaine mais aussi d’actrice, de journaliste et… de visagiste ! Colette, cette liane, qui s’est accrochée à tout ce qui lui permettait de développer ses cinq sens et, pour notre bonheur, d’en restituer les images grâce à l’écriture…