Les hommes ont peur de la lumière
de Douglas Kennedy

critiqué par Pascale Ew., le 18 septembre 2022
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Rien ne justifie la violence
Douglas Kennedy ne nous avait pas habitués à des romans aussi engagés (ou alors, je ne l’ai pas remarqué).
Brendan en est réduit à être chauffeur Uber suite à son licenciement en tant que responsable de ventes dans une société et malgré son diplôme d’ingénieur en électricité. Il a toujours obéi aux injonctions de son père d'abord, puis des autorités, de sa femme, etc., sans jamais pouvoir vivre la vie qui lui corresponde vraiment. Sa femme Agnieska ne travaille plus depuis un drame personnel. Par contre, sa foi la porte et elle milite activement contre l’avortement aux côtés du meilleur ami de Brendan depuis l’enfance, le père Todor.
Les conditions de travail de Brendan sont très stressantes et ses journées très longues, mais cela lui permet d’éviter sa femme dont il ne supporte plus l’intransigeance. Sa santé est mauvaise.
Un jour, il conduit une dame retraitée dans un immeuble qui est ensuite la proie d’un attentat...
Douglas Kennedy tire à boulets rouges contre toutes les certitudes en matière d’avortement et bien sûr, contre toutes formes de violence dans « ce pays où le moindre désaccord se règle à coups de revolver ». Il exprime un ras-le-bol pour ce qu’il considère comme extrémisme dans son pays et dénonce les horreurs commises au nom d’un « greater good », rappelant que la fin ne justifie pas les moyens. Il réussit à fait surgir le dégoût chez son lecteur face à des comportements radicaux inadmissibles et brouille le regard de ceux qui restent cantonnés dans une optique bicolore blanc-noir.
Belle lecture !