Snoopy & les Peanuts : 1955-1956
de Charles Monroe Schulz

critiqué par Koolasuchus, le 4 septembre 2022
(Laon - 34 ans)


La note:  étoiles
Le journal d'une enquiquineuse
Les années 1955-1956 sont essentiellement pour la bande des Peanuts une période d'affirmation des personnages déjà présents. Linus commence en effet à parler et son inséparable couverture fait désormais partie du décor, Lucy continue sur sa lancée d'enquiquineuse au grand dam de son petit frère et surtout de Charlie Brown, qui est quant à lui toujours aussi mal-aimé, l'histoire d'amour entre Schroeder et Beethoven est désormais bien établie et nous avons la chance d’apercevoir un Pig-Pen tout propre, même si ce n'est jamais pour bien longtemps . Pour ce qui est de Snoopy, ce dernier commence à se mettre sur ses deux pattes, même si ce n'est encore que pour danser, et débute également ses imitations, bien qu'il ne se contente pour le moment que de se prendre pour un éléphant ou un alligator. Aucune nouvelle tête ne fait son apparition durant ces deux années et c'est même le contraire qui arrive ! En effet la pauvre Charlotte Braun a droit dans ce volume à ses dernier strips et disparaît comme une malpropre et sans aucun au revoir mais il est vrai qu'avec un caractère assez similaire à celui de Lucy la cohabitation aurait été difficile sur le long terme. Shermy est lui aussi sur une pente descendante et ne fait quasiment plus que de la figuration et même si Patty et Violette apparaissent régulièrement, elles prennent également la même voie et deviennent de moins en moins souvent le centre de l'attention.

Comme d'habitude, c'est toujours un vrai délice de se plonger dans les péripéties de cette petite bande, d'autant plus que là aussi, une bonne partie des histoires de ce volume n'avaient encore jamais été publiées en recueil depuis leur parution dans la presse d'où l'intérêt de cette intégrale. Nous avons également le droit à une introduction assez drôle de Matt Groening, le créateur des Simpsons, rendant hommage à Schultz et à son héritage et qui montre bien aussi à quel point son œuvre a été marquante pour une grande partie des américains.

Encore un très bon volume donc, où les Peanuts commencent à prendre le rythme de croisière et même s'il manque encore quelques personnages incontournables tels que Woodstock ou Sally, nous avons quand même en contrepartie Charlie Brown et Schroeder qui comparent Beethoven et Davy Crockett, Lucy convaincue que la neige pousse ou bien encore Snoopy devenir herbo-claustrophobe et cela vaut vraiment le coup.