Bangkok Déluge
de Pitchaya Sudbanthad

critiqué par Pascale Ew., le 27 août 2022
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Déroutant !
L’auteur nous fait passer par différentes périodes (du passé au futur) et différents personnages qui vivent à Bangkok. Il nous rend témoin de tranches de vie de personnages qui ont parfois un lien les uns avec les autres ou un lien avec une maison. Cependant, il ne spécifie jamais en quelle année se déroule l’histoire et ne décrit pas beaucoup le contexte, ce qui rend l’histoire floue. C’est ainsi que le lecteur côtoie entre autres le docteur Phinéas Stevens, médecin américain arrivé dans une mission au Siam où il confronté à des traditions et croyances qui le perturbent, Clyde Alston, un musicien désabusé, Pehn, vieille dame propriétaire d’une villa dans Bangkok, son fils métis et photographe Sammy, Nee, jeune étudiante prise dans la tourmente des émeutes des années septante, sa sœur Nok expatriée au Japon, Mai et Pig, deux amies vivant dans le futur, confrontées à des problématiques nouvelles et technologies ahurissantes.
Une année survient le déluge... Difficile d'en dire plus sans dévoiler de trop.
Pitchaya Sudbanthad décrit un futur peu rassurant. Par contre, il n’entre jamais dans les détails et n’explique pas en quoi consiste les nouvelles technologies qu'il effleure, ce qui ne permet pas de bien comprendre de quoi il s’agit.
Il est très difficile de suivre les méandres de ce roman et de repérer un fil conducteur. L’auteur fait des allers-retours dans l’histoire, sans prévenir. Des personnages sont laissés sur le bord de la route sans qu’on sache ce qu’ils deviennent. Bangkok est en soi un personnage de ce roman et peut-être le principal, avec ses évolutions, son histoire et ses décors. Malheureusement, le style est opaque. Je ne sais pas comment est le texte original, mais la traduction est tout sauf fluide. Cette conjugaison d’une histoire alambiquée et d’un style compliqué ne m'ont pas permis de me sentir à l’aise dans cette lecture. Je reste pleine de questions et de points d’interrogation.