L'existentialisme est un humanisme
de Jean-Paul Sartre

critiqué par Jules, le 12 mars 2001
(Bruxelles - 80 ans)


La note:  étoiles
Une vision de l'homme et de la vie
Ce livre reprend les paroles de Jean-Paul Sartre prononcées lors d’une conférence qu’il a donnée au « Club Maintenant ».
Sartre entend essentiellement répondre aux attaques dont sa philosophie a fait l’objet. Le terme « existentialiste » est, à l'époque, assimilé à ce qui est farfelu, désespéré, révolté, dévoyé, etc. Or, dit-il, sa philosophie est tout le contraire. C'est une pensée humaniste et d'espoir. Pourquoi ?…
Il nous dit qu'il y a deux façons de voir les choses : soit l’homme est déterminé, soit il ne l’est pas et il est donc libre. Dans le premier cas, cela reviendrait à dire que l'essence précèderait l'existence. Il prend l'exemple d'un coupe-papier et nous fait remarquer qu'évidemment celui-ci est construit pour un usage déterminé, selon des techniques données. Il ne peut qu’être un coupe-papier. Il est évident que dans son cas, l'essence précède l'existence.
Pour l’homme il en va tout autrement !
En effet, partant du principe que Dieu n’existe pas, qu'il n’a donc pas créé l’homme suivant un moule, un concept prédéterminé, celui-ci est donc libre. Tout démarre alors du « Je pense donc je suis » qui est à la base de toute connaissance. Ce n’est qu'à partir de soi que toute expérience peut se faire. Pour l’homme, l'existence précède l'essence car au départ, selon Sartre, l’homme n’est rien. C’est son existence qui, d'acte en acte, de choix en choix, déterminera ce qu’il est. Nulle pensée ne peut arriver à ce résultat, seuls les actes déterminent une existence. Les rêves ne sont que des rêves, les pensées ne sont que des pensées et seuls nos actes déterminent ce que nous sommes. Ce que nous voudrions être n’a aucune valeur.
Pour les existentialistes, l'homme est totalement libre de ses choix et rien ne le conditionnerait. Il n'y a pas de « nature humaine », mais il y a bien une condition humaine, ce qui est différent. La nature humaine suppose une sorte de conditionnement, alors que la condition humaine se limite à la condition de l'homme sur terre, à commencer par le fait qu'il doit mourir un jour. Ce n’est pas du tout la même chose.
L’existentialiste se considère comme un optimiste puisque sa philosophie est celle de l’action. Seule l’action contribue à le définir et rien d’autre. Alors que, dit Sartre, le naturalisme de Zola fait de l'homme un être dominé par des gênes, par un milieu social, par une passion etc. C’est à dire un homme sans liberté. Les existentialistes n'admettent pas le pouvoir des passions. Ils se limitent à dire que la passion est un choix comme un autre fait par un être qui a décidé de la vivre. Chez Sartre, tout repose sur le choix, chacun est libre.
L'homme est donc aussi responsable de ce qu'il est et il ne peut pas dire que le sort était contre lui, que ceci ou cela l’a empêché de faire ce qu'il voulait vraiment.
Mais l’homme n’est pas responsable que de sa propre subjectivité : il est aussi responsable de tous les hommes. Selon Sartre, tout acte accompli par un homme contribue à définir l'homme en général. De là peut naître une certaine angoisse chez l’homme, devant un choix ou un acte. Mais c’est inévitable, car chaque acte est un choix et le fait de ne pas choisir est tout autant un choix. L’homme ne peut donc pas échapper à ce dilemme. Ces actes ont un poids, car ils engagent les autres hommes. En cela l’existentialisme est bien un humanisme.
L’homme, à chacun de ses choix, est bien obligé de se demander ce qui se passerait si chaque homme faisait comme lui. Tenter d'échapper à cette question relève totalement de la mauvaise foi.
Dans la pensée de Sartre il n’est pas question de se réfugier derrière une quelconque lâcheté naturelle. On n’est pas lâche par nature, comme on n'est pas héros par nature. On n’est lâche que par les choix faits à chaque occasion, comme on n’est héros que suite au choix fait quand il se pose. On n'est pas héros à vie, prédéterminé !.
Pour la morale laïque, Dieu n'existe pas, mais il reste une morale nécessaire et qui existerait à priori. Cela revient à dire que Dieu n’existe pas, mais que rien n’est changé. Pour l'existentialiste, cela ne se peut. Si Dieu n'existe pas, avec lui disparaît le bien à priori puisqu’il n'y a pas de conscience infinie et parfaite pour le concevoir. En outre, il n'y a pas de déterminisme et l’homme n’a donc pas d'excuses. Il n'y a pas non plus de valeurs ou un ordre qui légitimeraient nos choix et notre comportement. L'homme est responsable de ses choix.
Selon Sartre, c’est cela qui dérange le plus dans l’existentialisme : le fait d’être seuls responsables de ce que nous sommes.
L’homme ne peut pas non plus compter sur des générations futures qu’il ne connaît pas. Comme il n’existe pas de nature humaine, il ne sait pas ce que ces hommes feront de leur liberté. Ce n’est cependant pas une raison pour ne pas s'engager. Il faut être capable de s’engager et d'agir parce qu'il n’y a de réalité que dans l’action.
Pour Sartre, sa philosophie est optimiste car l'homme a sa vie en mains, il en fait ce qu'il décide d'en faire. Ceux qui veulent se cacher cette liberté au nom d'un quelconque déterminisme sont des lâches pour lui !
C’est une philosophie de l'action, sans déterminisme, et elle est collective parce que la vérité sur soi passe par l'autre. Il y a une universalité de l'homme, mais non déterminée. Elle se construit sur base des actes et des choix de chacun.
La vie n’a pas de sens à priori, et il appartient à chacun de lui en donner un. La valeur n'est autre que le sens que nous décidons de donner à notre vie, et à celle des autres, par nos choix.
Il n’y a pas d’autre univers que celui de la subjectivité humaine et il n'y a de législateur que l’homme lui-même.
Bravo le Pétomane 10 étoiles

Il faut en finir avec les faiseurs de vents. Sartre s'est cru génial, alors qu'il n'était qu'un pauvre type mal dans sa peau. Il n'a fait qu'enfoncer des portes ouvertes. S'il avait été moins laid, il aurait vu la vie autrement. Peut-être comme Camus. Encore aurait-il fallu qu'il connût la misère.
Je préfère de beaucoup le "le féminisme est un humanisme" de Benoîte Groult.

Romelse - - 81 ans - 26 août 2010


3,5 étoiles! 7 étoiles

L'existentialisme est un humanisme est une oeuvre de Jean-Paul Sartre. Sartre nous explique ici clairement sa philosophie et nous parle des différentes significations du mot humanisme. Un bon livre qui reste une référence de la philosophie existentialiste. Sartre fait partie des plus importants philosophes du vingtième siècle. A conseiller.

Js75 - - 41 ans - 16 août 2010


Renier 6 étoiles

Lu pour un cours de philosophie aussi. Pour une fois que c’est accessible, il faut que ça soit une conférence improvisée probablement dans un état second (d’après mon professeur), reniée plus tard, jugée trop simplificatrice par le philosophe. Merci beaucoup Sartre ! Pour ce qui est de mon opinion générale sur la théorie, je crois que l’homme est responsable et libre de faire des choix, mais dire qu’il n’est jamais influencé ou conditionné de l’extérieur, pour moi c’est une absurdité, il est un peu des deux.

Nance - - - ans - 10 mai 2010


(Volontairement) Incomplet 7 étoiles

Reniée a posteriori par Jean-Paul Sartre, cette introduction simplificatrice à l’existentialisme a l’avantage de la clarté et se lit sans problème avec un minimum de concentration.

Il faut pour l’apprécier aujourd’hui faire abstraction de son contexte historique et de son arrière-plan politique un peu datés, faire surtout abstraction des tentatives pathétiques de Jean-Paul Sartre pour se faire accepter du PCF.
L’ouvrage devient alors une réflexion passionnante pour tenter de penser l’homme face au monde et aux autres hommes lorsque le ciel est vide et qu’on ne peut compter sur le secours de Dieu, un « effort pour tirer toutes les conséquences d’une position athée cohérente ». Comment gérer cette liberté, comment construire une éthique de la responsabilité et de l’action ?

Hélas le discours paraît un peu simpliste et sonne comme une pétition de principe, par exemple lorsqu’il ignore toute forme de conditionnement et de prédestination telle que le milieu social ou l’éducation (sans parler de l’inconscient freudien).
Plus grave, en rejetant toute transcendance divine ou morale capable de fournir un référentiel de valeurs, il ouvre la porte à l’arbitraire et au relativisme : « mais si tout le monde faisait comme ça ? » ne suffit pas à ne pas être un « salaud » puisque le jugement est fait avec la subjectivité. Sartre veut montrer la compatibilité de son existentialisme avec la révolution communiste, mais le discours pourrait être transformé pour légitimer à peu près n’importe quel mode de pensée.

A lire donc mais pour rebondir immédiatement vers d’autres lectures ou vers une réflexion personnelle plus cohérentes et plus complètes.

Romur - Viroflay - 51 ans - 5 mai 2010


Une vulgarisation préparatoire 5 étoiles

L'existentialisme est un humanisme est un de ces livres que l'on se doit d'oublier tant devant L'Être et le Néant il n'est rien. Certes, cette retranscription de la conférence donnée par Sartre peut sans doute instruire le novice quant à l'existentialisme athée, mais elle ne sera jamais que le refuge de ceux dont la volonté est trop pauvre pour parvenir jamais à ce monde bien plus riche qu'offre L'Être et le Néant. Ce dernier ouvrage, contrairement au premier, vous embarquera dans un long voyage philosophique semé d'embûches et dont les difficultés pourront parfois vous pousser jusque dans vos retranchements ; or, c'est précisément en surmontant ces dernières que l'on saura réellement jouir d'une telle lecture, car en dépassant le livre on se dépasse soi-même. L'existentialisme est un humanisme simplifie tous les concepts en de vulgaires assertions non véritablement explicitées, et ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'il a très rapidement été renié par son auteur. J'ajouterais finalement que quiconque veut connaître la philosophie de Sartre ne doit jamais succomber à la facilité d'un tel ouvrage dont la valeur est si pauvre que l'on pourrait même se prendre à penser que Sartre est un bien piètre philosophe si l'on allait pas au-delà. Clairement, s'y abandonner sans aller plus loin, c'est non seulement faire honte à la pensée de Sartre, mais c'est aussi et surtout n'avoir jamais vraiment bien compris ce que la philosophie réclame de nous.

Quentin Compson - - 37 ans - 3 janvier 2010


Quand Sartre partage enfin sa philosophie avec le grand public. 10 étoiles

Un jour, je suis tombé sur l'être et le néant dans une librairie... Je l'ai trouvé franchement imbuvable, j'ai dû en lire 2 pages, tant le style et les propos m'ont semblé obscurs. Puis, quelques temps après, une amie m'a prêté "L'existentialisme est un humanisme", et là, j'ai tout de suite accroché. Rappelons qu'il s'agit d'un discours que Sartre a prononcé au Club Maintenant en 1945 dans les seuls buts de répondre aux nombreuses critiques que l'on adressait injustement à sa doctrine et de rendre celle-ci accessible au public qui, comme moi, n'a pas nécessairement le niveau suffisant pour comprendre son pavé philosophique. Et tout ça marche très bien.
Sartre ne s'abaisse pas à notre niveau, il nous élève au sien. Aucun ouvrage philosophique ne m'a semblé si clair, limpide et logique, d'autant plus que le livre se lit très vite et avec beaucoup de plaisir.
Toutefois, lorsqu'il prend la parole lors de son entretien avec Sartre, Naville se donne moins de peine pour transmettre ses objections, que j'ai dû lire avec davantage de concentration. Mais on ne peux pas le reprocher à Jean-Paul Sartre, car son effort pour vulgariser sa pensée est admirable.

Bastien N. - - 34 ans - 13 octobre 2009


mieux vaut être averti ! 5 étoiles

Lire du Jean-Paul Sartre n'est pas forcément chose aisée et ce livre mérite qu'on soit doté d'une certaine de philosophie et de patience pour que la lecture soit digeste.
C'est à lire certes, c'est du pur J-P.Sartre, je ne le considère pas pour autant comme un livre référentiel comme certains lecteurs le font croire...

92Henriot - - 74 ans - 18 avril 2008


adieu le bac 5 étoiles

Pas très douée en philo (pas du tout même! J'avoue!), j'ai du étudier ce livre. Après l'avoir lu 3 fois, accompagné des commentaires d'un professeur un peu foufou: je n'avais rien compris...
Du coup quand je suis tombée dessus à l'oral de rattrapage, je me suis littéralement ramassée... Je ne l'ai pas eu ce fichu bac ( bon ok si j'avais bossé plus....)!!!

Grâce à dieu (et à un changement de prof) je ne l'ai pas réétudié et j'ai eu mon bac (bah oui quand même!) avec mention (autant ne pas redoubler pour rien)!

Mais voilà, je suis restée sur une défaite face à cette oeuvre et je l'ai relue un peu plus tard et j'ai enfin compris le message de Sartre (enfin!!!) et ses subtilités.

Je pense donc qu'il faut une certaine maturité pour apprécier cette oeuvre (ce dont je manquais lors du bac), ne pas se renfermer dans ses préjugés.

Gwendoline - - 40 ans - 14 juillet 2006


Une leçon 10 étoiles

L'existentialisme : mouvement créé par Mr Sartre au XXè siècle.
L'humanisme : courant littéraire et philosophique du XVIè siècle.

Donc, l'existentialisme est un humanisme : volonté de montrer que, quelle que soit notre pensée par rapport au monde, nous n'avons pas changé, nous avons juste évolué.
En effet, par l'humanisme, nous sommes arrivés à penser "librement" (sans Dieu[x]). Maintenant, avec l'existentialisme, nous sommes capables de nous construire "librement".

Ce livre est donc bel et bien une leçon dans le sens où Sartre nous responsabilise par rapport à notre vie et à nos actes. Nous sommes au centre de l'univers (humanisme) alors construisons cet univers (existentialisme).

Iblis - - 36 ans - 8 juillet 2006


Une philosophie de l'engagement 7 étoiles

Pour SARTRE :

1° - L'existence de l'homme précède son essence.
2° - Contrairement à ZOLA, il refuse le déterminisme génétique, socio-social, parce que le matérialisme considère alors l'homme comme un objet.
3° - L'homme EST libre et responsable.
4° - Face à un avenir vierge, "vous êtes libre, choisissez, c-à-d inventez".
5° - La transcendance comme constitutive de l'homme, transcendance dans le sens exclusif de dépassement de soi.

Je suis d'accord avec son axiome 1°, mais il oublie bien vite le déterminisme génétique qui "enchaîne" quelque peu tout homme à sa naissance.

Je dirais : l'homme apprend progressivement à se libérer et à devenir responsable ; tout choix devant impliquer la responsabilité. Oui à "inventez".

Oui également au "dépassement de soi" (cette notion de "transcendance", pourquoi ce mot ? n'y a-t-il pas, en arrière-plan un "idéalisme" caché ?)

Bien entendu, dans ce texte de circonstance, les précisions manquent (la préfacière Arlette ELKAIM - SARTRE admet "sur le plan théorique aussi, l'idée de liberté fait problème" (page 13)

MOPP - - 88 ans - 7 juillet 2005


L'existentialisme est un humanisme 8 étoiles

Difficile de faire plus simple avec cette oeuvre, qui est une parfaite façon de s'initier à l'existentialisme de Jean-Paul Sartre...

Au départ l'existentialisme provient du philosophe danois Kierkegaard, qui lui aussi décrivait l'angoisse comme un résultat caractéristique aux questions existentielles, mais ce dernier était chrétien, Sartre lui, fait partie de la branche "athée" des existentialistes...

Sa philosophie devient ainsi une analyse des choix et des actes des hommes dans un monde où Dieu n'est pas... Selon lui, seul les hommes seuls savent ce que signifie "exister", les plantes et les animaux eux, ne peuvent en être conscients...

A partir de là, Sartre nie l'existence d'une improbable nature humaine qui déterminerait nos actions et nos choix AVANT la naissance, non, bien au contraire, c'est à nous seuls de nous créer une essence, une nature... de nous construire... D'où la signification de la phrase "L'existence précède l'essence". Il modifie le cogito de Descartes et ce dernier devient: "je fais donc je suis".

Bref je ne vais pas tout reprendre non plus, Jules l'a déjà très bien fait dans sa critique...

Je conseille cet ouvrage à tout le monde, surtout à ceux et celles qui auront été dégoûtés par L'Etre et le Néant", traité philosophique très complexe...

Neithan - - 37 ans - 19 juin 2005


Franchement non !... 7 étoiles

Qualifier ce livre de "compliqué" me semble vraiment abusif.
En tout état de cause, il me semble bien être ce qui existe de plus facile pour aborder l'existentialisme. Et ce courant de pensée est très important pour le XXieme et notre époque à la recherche d'une éthique qui ne serait plus basée sur l'existence potentielle d'un être supérieur.

Jules - Bruxelles - 80 ans - 5 mars 2005


Pas si facile ... 3 étoiles

J'ai eu beaucoup de mal à lire ce livre et je trouve qu'à part pour certaines personnes initiées et aimant la philosophie, ce livre est d'un intérêt limité ... car dur à comprendre sans connaissances précises sur le sujet.

Lepôvreélève - - 37 ans - 4 mars 2005


L'existentialisme précis et concis. 9 étoiles

S'il est nécessaire de se replacer dans le contexte de l'époque pour y voir un peu plus clair, notamment durant les longs échanges suivant le discours, on y dégage assez facilement les idées maîtresses de l'existentialisme dans un exposé qui se lit en deux ou trois heures. Condensé qu'on relira une ou deux fois si, comme moi, on n'a pas l'habitude de ce genre de textes.
D'un point de vue philosophique, le jeu en vaut la chandelle, à mon avis : j'ai pu clarifier un certain nombre de notions grâce à ce livre.

J'aurais souhaité une explication de la note de Jules.

Vincent - Saint Quentin en Yvelines - 39 ans - 7 octobre 2004


oeuvre importante 9 étoiles

Point de vue nouveau et très intéressant car ancré dans notre quotidien.
Certain y voient :
"La vie n'est que ce que vous en faites"
D'autres : "chouette c'est moi qui décide qui je suis"

L'existence ne précède pas l'essence mais au quotidien, il me semble que si. Mis à part dans la contemplation , qui est un particularisme peu répandu, l'homme ne se sent pas vivre sans action.
A lire,

Drclic.

Drclic - Paris - 48 ans - 9 septembre 2004


Le B.A.-BA de l'existentialisme athée. 8 étoiles

Bravo à Jules pour cette belle synthèse qui permet à tout un chacun de pénétrer dans l’univers philosophique de l'auteur de « La Nausée ». C’est tout à l'honneur de Sartre d'avoir publié le texte de cette conférence caricaturée avec brio dans « L’écume des jours » de Boris Vian : « Certains arrivaient en corbillard… d'autres se faisaient parachuter par avion spécial… d'autres, enfin, tentaient d’arriver par les égouts. […] Mais Jean-Sol approchait. Des sons de trompe d'éléphant se firent entendre dans la rue . [.] Nombreux étaient les cas d’évanouissement dus à l'exaltation intra-utérine qui s’emparait particulièrement du public féminin… » En effet, si ce texte n'était pas disponible, qui prendrait la peine de lire l’essai de philosophie « dure » (« L'être et le néant ») où Sartre développe ses réflexions sur l’existentialisme ? Cet essai qui, dans sa première édition, pesait exactement un kilo, ce qui fournit à ses détracteurs un argument. de poids : le volume pourrait toujours servir aux boutiquiers pour équilibrer les plateaux de leurs balances. Plus sérieusement, la philosophie de Sartre est accessible dans toutes ses œuvres de fiction – théâtre et romans. C’est assez normal pour un penseur qui répéta toute sa vie que l'action
primait la pensée.

Lucien - - 69 ans - 14 mars 2002


pas clair 5 étoiles

J'ai lu le bouquin et je pense l'avoir compris. Mais je pense aussi que Jules ne semble pas clair... il ne donne aucune envie de lire le bouquin.
Sartre nous dit, en résumé qu'il ne faut pas aimer l'homme pour ce qu'il est mais pour ce qu'il fait. Pourquoi ne pas le dire tout simplement?

Pétoman - Tournai - 49 ans - 11 mai 2001