Le silence des repentis
de Kimi Cunningham Grant

critiqué par Monocle, le 30 juin 2022
(tournai - 64 ans)


La note:  étoiles
Une belle histoire
Cooper et sa fille de huit ans, Finch, vivent en reclus dans un cabane au nord des Appalaches si chères à Ron Rash.
Loin de tout sauf d'un voisin curieux qui semble passer sa vie à épier l'homme et la petite fille. L’étrange voisin se nomme Scotland et ne se promène jamais sans une carabine de guerre.
Chaque année un ami, Jake, vient approvisionner la petite famille des produits essentiels. Tout ce qui donne un peu de confort.
Jake a une dette envers Cooper ; il lui doit la vie et leur amitié est puissante.
Mais voilà... cette année Jake a du retard et au bout de quelques jours il semble évident qu'il ne viendra pas.
Cooper qui jusqu'ici se sentait en sécurité commence à avoir peur. Sans les produits de base, passer l'hiver sera impossible. Il faut réagir et sortir la vieille jeep pour aller dans un magasin le plus loin possible où le risque d'être reconnu s’amenuise.
Pourquoi donc cette peur, cette fuite ?
Le voisin observe tout, il comprend, il lit les journaux et il sait !
Est-il une menace ?
Donc la vie si paisible, passée a éduquer une petite fille dans la nature, semble prendre fin. Une série d’événements vont devoir faire réagir Cooper.
Heureusement un jour une visite providentielle va rendre l’espoir. Marie, la sœur de Jake que ce dernier à sa mort a chargé de s'occuper de l’approvisionnement des fugitifs. Entre elle et la petite fille c'est tout de suite le grand déclic et Cooper n'est pas non plus insensible à ses charmes.


Kimi Cunningham Grant signe ici une œuvre délicieuse. On s'y croirait invité dans cette cabane, dans cette nature inviolée. Et on les aime ces personnages. Cooper qui fait tout pour que sa fille ne manque de rien, la délicieuse Marie et même Scotland, celui qui tombe toujours au mauvais moment avec sa carabine mais qui un jour laissera un billet sur la table de Cooper où il sera écrit : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. » Jean XV, 13.
A reprocher quelques lacunes de style, quelques facilités dans les expressions. Est ce un problème de traduction ?
Ce petit bémol ne gâche cependant pas ce fort joli roman, soigné dans ses détails et qui est parvenu à se fabriquer une fin digne.
Un bon moment de lecture