Morts sur la Sambre
de Francis Groff

critiqué par Saigneur de Guerre, le 11 juin 2022
( - 65 ans)


La note:  étoiles
Histoire imaginaire dans des lieux bien réels
L’hiver est là. Glacial ! L’eau de la Sambre ne doit pas dépasser les trois degrés. Quand un corps est repêché, l’enquête conclut rapidement à un accident : un joggeur, glisse le long de l’eau et son cœur ne résiste pas au choc thermique.
Passant par là en compagnie du procureur Oscar Lambermont à qui il est venu acheter des livres de l’éditeur Hetzel, Stanislas Barberian, expert en manuscrits anciens et livres rares a le regard attiré par un objet jaune flottant à la surface de l’eau. Une fois cet objet repêché, il attire l’attention du procureur sur sa particularité et commence à poser des questions qui intriguent suffisamment Oscar Lambermont que pour qu’il décide de rouvrir l’enquête… Il faut dire que la victime n’est autre que le juge d’instruction Jean-Régis de Chassart…
Alors ? Règlement de comptes voulu par un gredin que le juge a expédié en prison ? Tentative pour faire échouer une enquête du juge ? Ou… une affaire privée, le juge étant connu pour aller voir ce qu’il y a sous les jupes des filles ? Chassart est un chasseur de jupons… Mais est-ce suffisant pour justifier son assassinat ?

Critique :

Un polar comme je les aime : dès le début, après une présentation des protagonistes, nous sommes directement embarqués dans une enquête qui fleure bon le réalisme et qui donne envie d’aller se promener le long de la Sambre. L’auteur décrit assez fidèlement les lieux dont il parle ce qui permet aux personnes qui les connaissent d’être « témoins » des drames qui surviennent dès le début du récit.
Le personnage du libraire spécialiste en livres anciens, Stanislas Barberian, qui est le véritable déclencheur de l’enquête et qui, à plus d’une reprise, la fait progresser est sympathique et bourré d’un tas de qualités qui le rendent attachant.
Voilà un très bon polar qui trouve une fin surprenante, totalement inattendue. La Belgique aurait-elle accouché d’un nouveau Simenon ?