Le voleur de bonbons
de Gilbert Bordes

critiqué par Tistou, le 27 septembre 2004
( - 68 ans)


La note:  étoiles
Un peu édifiant
La production de Gilbert Bordes est à classer dans la catégorie, bien française, "des romans de la terre". Histoire généralement bien positionnée historiquement, plus couramment en milieu rural, en France, et assez souvent (encore que?) à happy end. Le voleur de bonbons rentre dans cette catégorie. L'histoire se déroule sur 20_30 ans, le temps pour un petit garçon mal parti dans la vie (voleur de bonbons!) de s'amender et pour une petite fille, tout aussi mal partie (leucémique) de se rétablir (grâce au garçon). Entre temps, on passe par toutes les gammes des sentiments. Allers-retours dans tous les sens, on frôle la "correctionnelle" alternativement pour l'un et l'autre, ...
Ca fait quand même un peu trop bons sentiments. On a connu des oeuvres de Bordes moins ... simplistes, La Nuit des Hulottes, par exemple. Ca se lit sans déplaisir. Heureusement beaucoup diront avec plaisir, mais quand on lit, par exemple Philip ROTH en parallèle, la comparaison est délicate.
A réserver aux amoureux du genre ; les romans de la terre.
Charmant 8 étoiles

Nous sommes en France (Corrèze), fin des années ’40 jusqu’aux années ’60. Matthieu est un gamin, apparemment assez malin, mais peu gâté par la nature, « un petit laideron que l’on surnomma vite le Têtard à cause de sa grosse tête ronde, ses oreilles décollées, ses yeux globuleux ». Sa mère est décédée d’un cancer et son père, un oisif alcoolique. Matthieu est élevé vaille que vaille par sa grand-mère. Autant dire, il n’a pas d’ami. Jusqu’au jour où arrive Marion, une gamine de son âge, charmante mais atteinte par la leucémie. Il va faire tout pour la séduire jusqu’à voler des bonbons, des bijoux et même des hosties.
C’est leur parcours mouvementé que nous allons suivre.

Gilbert Bordes aime raconter des histoires simples mais bien élaborées, il donne priorité à la nature et aux bons sentiments - sans qu’ils soient mièvres - et également aux vacheries de la vie. J’apprécie de plus en plus cet auteur.



Extraits :

- Marion cacha son état à ses parents pendant un mois. Elle savait, par une amie, qu’un médecin en retraite dans le village voisin, pratiquait des avortements mais réclamait une somme d’argent que la jeune femme ne pouvait espérer trouver. Elle avait la possibilité de partir avorter dans un pays où cette intervention était autorisée, mais c’était trop cher.

- Un de ces soirs, je vais t’emmener à la Comédie-Française ou à l’Opéra. La leucémie n’aime pas les gens qui rient et sont heureux. Contre le bonheur, elle ne peut rien.

Catinus - Liège - 73 ans - 7 novembre 2024


Un bon roman du terroir 10 étoiles

J'ai aimé lire ce livre, qui est simple et agréable. Très vite je me suis laissé embarquer dans l'histoire de ce garçon de la campagne qui vole pour cette petite fille atteinte de la leucémie. L'ambiance des années soixante, la vie pas toujours facile à la campagne, tout cela est bon, respire l'authenticité. Un roman rondement mené en trois parties qui sont une partie différente de Matthieu et Marion, il est toujours agréable de lire une histoire qui est bien écrite, et l'auteur que je ne connaissais pas m'a vite captivé. Pas besoin de grand discours pour nous faire aimer ces personnages et l'atmosphère générale de ce roman.
Je le conseille à tous ceux qui veulent lire quelque chose de simple et de beau, ils ne seront pas déçus.

Laurent63 - AMBERT - 50 ans - 11 septembre 2009