Été 1952
de MA. L Gautier

critiqué par Livia.Mania.13, le 14 mai 2022
( - 46 ans)


La note:  étoiles
Un sacré coup de coeur
Je remercie l'autrice et la maison d’éditions pour ce service presse.

Ce qui m’a poussée à lire ce livre, c’est le résumé et la sublime couverture. Les chapitres sont courts, ils ont tous un titre.

La lecture se passe sept ans après la dernière guerre mondiale. (1939 / 1945).

« Deux géants se disputaient les restes d’un monde encore suffocant. L’être humain dans toute sa splendeur ».

Ian Stanley Wilson est un homme de presque 33 ans qui a traversé le pays pour réaliser ses rêves.

Quand il arrive dans la ville de Oaktown Lake, il va rencontrer deux personnages haut en couleurs.

Janet, une sublime rousse flamboyante avec qui le courant passe immédiatement, comme deux vieux amis qui se retrouvent après une longue séparation. Janet est une femme joyeuse, pétillante et Ian son contraire un peu trop calme, ils se complètent.

John Lester, 28 ans, est un artisan-charpentier qui répare tout ce qui se trouve entre ses mains. C’est une personne désagréable, souvent dans son atelier à côté de sa boutique, il ne demande qu’une chose : être tranquille alors il repousse tout le monde.

Plus tard, nous découvrirons une autre facette de sa personnalité, il est un homme naturellement attirant. Janet et John sont des amis d’enfance.

John a fait la guerre, il en est revenu avec des stigmates physiques et psychologiques.

« Tuer quelqu’un, c’est un peu comme se tuer soi-même. Alors on est vivant, mais y a quelque chose en nous qui crève et qui pourrit. Et tu finis par te demander pourquoi tu marches encore alors que t’es totalement vidé de l’intérieur »

Il souffre de SSPT (Symptômes de Stress Post-Traumatique).

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/…

John et Ian se rapprochent, c’est agréable de voir l’histoire se construire doucement, de laisser aux personnages le temps de se connaître. Ils font continuellement deux pas en avant pour un en arrière.

Quand le premier baiser arrive enfin, ils deviennent deux hommes insouciants, c’est beau même si John râle toujours autant, c’est sa marque de fabrique.

La scène de sexe est juste jolie, tendre, sensuelle et charger d’amour.

Le bar marche très bien, en même temps, c’est le seul du village. Comme dans tout village, il y a des rumeurs, du racisme. Vu l’époque, un ancien conseil à Ian de mettre une carte sur son bar « Interdit aux noirs », il refuse, car il s'en fiche de la couleur de peaux de ses clients.

Ian n’assume pas son homosexualité alors que John voudrait s’afficher ouvertement. Il faut savoir qu’il a fallu attendre le 4 août 1982 pour obtenir la loi qui dépénalise l’homosexualité. Donc Ian fais ce qu’il sait faire de mieux, il s’enfuit chez son frère.

Les retrouvailles ne sont pas très chaudes vu le climat familial.

« - Je me suis perdu en cours de route. J’imagine, répondit Ian
- Ou peut-être t’es-tu retrouvé et tu as pris peur ? »

Ce roman est tout ce que j’aime, il va y avoir des révélations familiales et amicales.

De l’amour sous toutes les formes, ce livre prône la tolérance à tous les niveaux.

Les personnes fond toutes preuves de résiliences qui vont leur permettre d’avancer, peu importe le regard des gens ou des rumeurs, on peut toujours compter sur des amis fidèles, sa propre famille.

J’ai beaucoup aimé l’évolution d'Ian, lui qui a éternellement passé son temps à fuir, se rends compte que l’essentiel était sous son nez.

Janet, cette femme forte qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, mais qui parfois baisse les armes.

John, cet homme brisé par la guerre, a su se reconstruire grâce à l’amitié indéfectible de Janet et l’amour d'Ian.

Je ne peux que vous conseillez de le lire.