Cahiers d'insouciance
de Alexandre Jollien

critiqué par Bernard2, le 13 mai 2022
(DAX - 74 ans)


La note:  étoiles
Trop décousu
L’idée centrale de ce livre, clairement énoncée par le titre, est de pratiquer le « CCL » ou le « SFCDT » (pour couln’t care less, rien à battre, ou se foutre carrément de tout).
Plus facile à dire qu’à faire, même en se référant à Nietzsche, aux bodhisattvas et autres penseurs.
Lourdement handicapé de naissance, et avec un état qui se dégrade inexorablement, Alexandre Jollien tente par la réflexion philosophique de dominer ses angoisses. Mais on sent, par rapport à ses livres précédents, que cette démarche a ses limites. Il parle de son désir de suicide, arrêté au dernier moment, de son homosexualité qui le trouble, de son long séjour en institution dont il garde un très mauvais souvenir.
On trouve dans ce livre (page 66) :
- Notre bonheur dépendrait pour 50 % de facteurs génétiques, pour 10 % des circonstances extérieures, pour 40 % de la manière dont l’individu accueille ce qui lui arrive »
Ceci expliquerait peut-être cela…
À aucun moment on ne trouve de développements. Ce ne sont que de courtes phrases, sans lien entre elles, et il est difficile de se concentrer sur un texte qui n’en est pas véritablement un.
On aimerait pouvoir réfléchir en approfondissant. Mais on reste constamment sur sa faim.