Lady Sapiens
de Thomas Cirotteau, Jennifer Kerner, Éric Pincas

critiqué par Colen8, le 9 avril 2022
( - 82 ans)


La note:  étoiles
Vénus aux yeux bleus
Les groupes Sapiens du paléolithique installés en Europe avaient conservé la peau sombre de leur origine africaine grâce à une nourriture carnée abondante. Tous avaient les yeux bleus ! Leur peau s’est éclaircie seulement au néolithique avec la consommation de céréales, trop pauvres en vitamine D indispensable à la survie sous des latitudes moins ensoleillées. Leur histoire s’est écrite au masculin jusqu’à l’arrivée en nombre de femmes dans les disciplines de la paléoanthropologie, de l’ethnologie, de la génétique, de l’archéologie, de la préhistoire. Depuis la place des femmes de ces temps anciens, leur rôle éminent pour assurer la survie collective, méritent d’être enfin remis en perspective, même s’il reste quantité d’interrogations à ce sujet.
Sportive donc musclée et endurante, Lady Sapiens ainsi désignée n’aurait rien de la silhouette rebondie des pièces sculptées extraites des fouilles. Un statut élevé peut lui être attribué, signalé par des vêtements luxueux, des parures et des bijoux sophistiqués récupérés dans des tombes. Ne manquant ni d’habileté, ni de compétences elle a pu participer à toutes les activités de son groupe, y compris la chasse. Ensuite elle a dû s’occuper du découpage de la viande, du traitement des peaux, de la fabrication des objets du quotidien, de la collecte des plantes médicinales, de la mouture de graines sauvages. Après la ménopause, la grand-mère qu’elle sera devenue prendra soin des petits-enfants et ne cessera de se rendre socialement utile.
Extraits du documentaire « Lady Sapiens » : https://www.lumni.fr/programme/lady-sapiens