Double Nelson
de Philippe Djian

critiqué par Alma, le 3 avril 2022
( - - ans)


La note:  étoiles
De sombres affaires de missions spéciales
Je ne suis ni une spécialiste, ni une inconditionnelle des romans de Philippe Djian. Si j'en ai apprécié quelques-uns, ce ne fut pas le cas de ce dernier.

Dans DOUBLE NELSON, les deux protagonistes sont ceux d'un couple formé de ce que j'appellerais « une femelle dominante et un mâle dominé »
Elle, c'est Edith, membre des Forces spéciales, sorte de Ninja féminin que rien n'arrête, une flingueuse qui tire plus vite que son ombre, disposant d'« un mental d'acier, une résistance à toute épreuve et « spécialisée dans les affaires de commando, d'espionnage, d'exfiltration »
Lui, c'est Luc, romancier en panne, qui ne cesse de procrastiner - il se trouve toujours de bonnes raisons- et dont le roman est « en berne »
Leurs relations sont souvent celles d'une sorte de catch amoureux ( d'où le titre DOUBLE NELSON qui désigne une prise de catch :celle de la soumission).
Ils ont rompu, - violemment car Edith a des manières expéditives - puis un jour elle revient chez Luc, blessée et lui demande de la cacher. Ils vont devoir cohabiter, mais vont-ils remettre le couvert ?
Face à la maison de Luc, celle de Marc, séparé de son épouse. Il vit désormais avec Michele, jeune femme atteinte d'érotomanie aigüe, irrésistiblement attirée par Luc. Comment échapper à son harcèlement ?
A cela va s'ajouter une nouvelle mission spéciale pour Edith et dans laquelle elle entraîne Luc.

J'ai retrouvé dans ce roman des caractéristiques des précédents : la présence d'un personnage écrivain, certains prénoms, des dialogues que rien ne distingue de la narration, des phrases courtes sèches et juxtaposées, et aussi......... des ellipses dont est coutumier Djian.
Chez lui, l'énoncé des résultats des actes précède souvent l'énoncé de leurs causes et si j'ai d'abord souri aux déboires amoureux des personnages, je me suis rapidement sentie désorientée par les sombres affaires de mission secrète où se trouvent embarqués nos héros .