Quand les espèces se rencontrent
de Donna Haraway

critiqué par Colen8, le 31 mars 2022
( - 82 ans)


La note:  étoiles
Une tentative d’ouverture peu aboutie
Rien ou presque n’alimente l’envie d’en savoir plus suggérée par le titre et la couverture. Une succession brouillonne de textes disparates est donnée à lire, rendue encore plus indigeste par la profusion de notes et de références bibliographiques de bas de page. Y sont mêlés des témoignages terre à terre sur les pratiques plus ou moins éthiques des élevages canins, la façon dont sont pris en compte le dépistage des maladies génétiques des chiens, des considérations anecdotiques sur le rôle des associations bénévoles soucieuses d’encadrer la recherche vétérinaire et de veiller à l’épanouissement des cobayes de laboratoires en leur évitant toute souffrance inutile. Un quart du volume raconte l’expérience personnelle de l’auteure en compagnie de sa chienne Cayenne ainsi que leurs exploits en concours d’agility à l’issue d’un long dressage selon le mode behavioriste.
Donna Haraway est une philosophe américaine, féministe marxiste, professeure d’Université et biologiste, écrivaine et chercheuse en sciences sociales. Edité et traduit seulement l’an dernier, la publication originale aux Etats-Unis (2008) reposait sur des réflexions et des collectes de données bien antérieures. Pionnière en matière d’idées depuis sa thèse en France (1972), inspirée par « Les mille plateaux » de Deleuze et Guattari (1980), familière des travaux de Bruno Latour et d’Isabelle Stengers elle insiste sur le compagnonnage souhaitable des animaux humains et non humains et leurs transformations réciproques positives induites par cette relation. Elle aborde superficiellement la symbiose des objets organiques et non organiques, tente de justifier ainsi la voie de la biomédecine, des cyborgs, des éléments du vivant entre eux et avec des artefacts variés etc. Rien que de très banal.