La Grande Ceinture
de René Fallet

critiqué par Sundernono, le 17 mars 2022
(Nice - 40 ans)


La note:  étoiles
Un roman qui laisse un goût amer
Roman publié en 1976, la grande ceinture est considérée comme étant le premier roman de la veine beaujolais du célèbre auteur de la Soupe aux choux même si réduire cet auteur à ce roman est on ne peut plus réducteur.

Juju, un ivrogne patenté, par un grand jour de beuverie, se lie d’amitié avec l’ennemi public numéro un qu’il rencontre par un drôle de hasard. Ce sera le début d'une amitié maladroite qui bouleversera sa vie.

Dit comme cela, on peut clairement se dire que cette Grande Ceinture se situe du côté de la veine beaujolais, connue pour sa truculence et sa bonne humeur communicative. Néanmoins tel n’a pas été mon ressenti. Bien au contraire.
A vrai dire, j’ai eu le sentiment d’un mélange entre veine beaujolais et veine whisky, celle du côté sombre et désenchanté des écrits de René Fallet.
Cela donne un drôle de mélange, un roman étrange, notamment pour cet écrivain connu pour ses œuvres légères et burlesques. Je m'attendais à une lecture légère et distrayante, notamment en cette période trouble que nous connaissons depuis quelque temps.
D’une part, le roman baigne dans une telle misère, une telle détresse humaine qu’il est difficile d’en sourire, et ce malgré les nombreuses touches d’humanité parsemées çà et là dans le roman.
D’autre part, que dire de cette fin amère, de cette conclusion sans rédemption ? Rien à voir avec les épilogues heureux du Braconnier de Dieu ou du Triporteur.
Heureusement que certains dialogues et personnages prêtent à sourire, notamment l’Artisse, l’ami de Juju.

Un roman contrasté qui laisse un goût amer : une déception.