Le miroir de Caïn Tome I : l’Enfer
de Ian de Curières

critiqué par NekoFD, le 12 mars 2022
( - 23 ans)


La note:  étoiles
Le miroir de Caîn Tome I : L'Enfer
Je recommande vivement ce roman passionnant, surprenant à maints égards. Il est écrit dans une langue riche et variée, au vocabulaire ciselé et précis. Le style en est vivant, élégant, imagé. Les chapitres, courts, ainsi que l’alternance des récits historique et contemporain, donnent une respiration agréable à l’ensemble du texte tout en tenant le lecteur en haleine.
En effet, l’intrigue, envoûtante, pleine de rebondissements, captive l’imagination, nous entraînant aux frontières de l’ésotérisme et de la spiritualité (on se demande avec effroi si l’auteur a vraiment tout inventé, si tout ce qu’il décrit ne persiste pas, peut-être, en underground dans nos villes et nos campagnes).
Sous la plume de Ian de Curières, amoureux de littérature et de poésie, l’évocation des auteurs anglais et français du XIXe siècle nous renvoie avec nostalgie à ce que ces deux pays peuvent avoir de romantique et d’exalté.
C’est un récit initiatique qui ne peut laisser indifférent. Grâce au personnage principal, attachant (malgré ou à cause de ses faiblesses), nous assistons peu à peu à la naissance d’un Homme. La fin du livre, inattendue, est un message de sagesse et d’espérance. A bientôt donc pour le tome 2 !

Le miroir de Caïn, tome 1 10 étoiles

Un policier atypique, érudit mais captivant, dont on tourne les pages en oubliant l’heure tant il entraîne le lecteur dans les méandres du récit.
L’histoire littéraire et politique de l’Europe participe pleinement à une intrigue très bien construite, originale et riche en rebondissements, qui fait un usage judicieux de sa thématique sous-jacente, entre ésotérisme et spiritualité. Dans cette perspective, l’ensemble est bien plus proche de Umberto Eco que de Dan Brown, tout en évitant ses côtés les plus académiques.
La prose de l’auteur est élégante et ciselée ; on le devine amateur de littérature, de bonne chère, et de sa ville de Strasbourg, qu’il donne envie de visiter sur les pas du personnage principal.
Ce dernier est un anti-héros à la fois agaçant et attachant. Égotiste et velléitaire pendant une bonne partie du roman, il se découvre lui-même peu à peu, jusqu’à l’époustouflant rebondissement final.
Ce premier volume d’une trilogie annoncée se suffit à lui-même, mais on attend avec impatience la suite des aventures de Raphaël Beauchemin !

Habonde - - 52 ans - 14 mars 2022