Anatèm, Tome 1
de Neal Stephenson

critiqué par Sotelo, le 17 février 2022
(Sèvres - 41 ans)


La note:  étoiles
Science-fiction indigeste.
Fraa Érasmas vit à Saunt-Édhar, une congrégation de mathématiciens et de philosophes, sur la planète Arbre. Il s'agit d'une communauté repliée sur elle-même, sans pratiquement aucun contact avec l'extérieur, afin de se protéger de la violence du monde qui l'entoure. Néanmoins, tous les dix ans, Saunt-Édhar s'ouvre au monde lors d'une courte période d'échanges avec l'extérieur. C'est à ce moment précis qu'Érasmas va devoir s'aventurer hors des murs de Saunt-Édhar, pour retrouver son mentor Fraa Orolo, afin de résoudre une énigme astronomique hors du commun. L'occasion pour lui de découvrir sa planète dont il ignore tout... La petite chronologie présente en début de roman donne déjà le ton : une avalanche de noms et d'évènements dont on ne sait strictement rien, sans que Stephenson ne fasse le moindre effort pour venir secourir le lecteur, déjà dépassé. Et ça ne s'arrange pas du tout par la suite. Ainsi le début du roman en désespérera plus d'un, entre des dialogues tout simplement incompréhensibles, remplis de mots inventés pas l'auteur, et des descriptions interminables, difficile de tenir le coup, qui plus est pour un roman aussi long. Et pourtant "Anatèm" possède d'indéniables qualités, une ambition thématique incroyablement riche, mais tout est gâché par ce style pompeux et inutilement compliqué, défaut récurrent d'une science-fiction prétentieuse, qui n'a pas compris que ce n'est pas en adoptant un discours de conférencier scientifique qu'elle sera le plus efficace, au contraire.