WOUF ! Mon secret pour parler chien !
de Thierry Radière

critiqué par Débézed, le 15 février 2022
(Besançon - 76 ans)


La note:  étoiles
Wouaf ! Wouaf !
Pour la seconde fois, après la publication de « Mon grand frère » chez le même éditeur, Thierry Radière s’aventure dans un domaine où il ne peut qu’exceller : la littérature jeunesse, il possède tous les ingrédients littéraires, psychologiques et empathiques pour séduire un public encore très jeune et réussir une belle percée dans ce secteur littéraire. Cet ouvrage qu’il présente comme un conte, raconte l’histoire d’un gamin de neuf ans qui reçoit un petit chien pour son anniversaire.

Léo, le narrateur, raconte que, pour son neuvième anniversaire, ses parents lui ont offert une petite chienne qu’il appelle Dara. Il adore les animaux et particulièrement les petits chiens. Dara est vite adulée par toute la famille, c’est bien connu même les adultes ne résistent pas au charme d’un joli petit chiot. Léo et sa maman se disputent le plaisir de donner le biberon à Dara mais quand celle-ci grandit et se nourrit d’aliments solides, la maman s’intéresse de moins en moins à l’animal. Léo lui est de plus en plus proche de son chiot, il dort avec et passe son temps à jouer lui dans sa chambre au grand dam de sa maman.

Le chiot semble de mieux en mieux comprendre son maître et Léo essaie lui aussi d’interpréter le comportement et les jappements de Dara pour savoir ce qu’elle veut, attend, ressent… Une complicité de plus en plus étroite se noue entre la petite chienne et son petit maître. Léo veut encore aller plus loin, il veut comprendre le « canin », la façon de s’exprimer des chiens. Après de longues heures partagées avec l’animal, Léo finit par pouvoir communiquer avec lui. Les parents s’inquiètent, ils craignent que leur enfant se métamorphose et devienne chien.

Léo poursuit ses expériences et réussit à écrire un dictionnaire français/canin dont il expose la conception à sa classe et à son instituteur puis au vétérinaire du village qui veut lui aussi apprendre le canin pour comprendre les chiens en souffrance. Et, tous les voisins veulent eux aussi apprendre à communiquer avec leur chien, c’est le début de la gloire pour Léo et … sa famille !

Ce conte, joliment illustré par Grégory Elbaz, montre toute la complicité qui existe déjà, bien souvent, entre les enfants et les animaux, au-delà de ce que les parents peuvent imaginer. C’est aussi un réquisitoire contre la maltraitance animalière, notamment contre ceux qui, sans vergogne, abandonnent leur chien sur la route des vacances.

En apprenant leur langue, Léo a appris que les chiens ne mentent pas, qu’ils ne connaissent pas l’hypocrisie. Je rêve qu’un jour ils puissent inspirer les humains et leur transmettre leurs valeurs.